Mokobé « valoriser la culture africaine était, pour moi, comme une mission. »

par | 28 août 2009 | Interviews

Mokobé TRAORE est un ouest africain à part entière en ce sens qu’il est issu d’une famille dont le père est sénégalo-malien et la mère, une mauritano-malienne. Il commence le rap dans les années 90 et  forme le groupe 113 en 1994 avec deux de ses amis d’enfance. Etant un panafricaniste résolu, Mokobé sort en 2007, son premier album solo, intitulé « mon Afrique ». Venu au Sénégal dans le cadre du spectacle Dakar Summer Show, il a accordé cette interview à l’équipe de Dakar Musique…

 

Dakar Musique : Que signifie le chiffre 113 qui est le nom de votre groupe ? A-t-il une signification particulière sur le plan religieux par exemple ?
Non le 113 n’a aucun rapport avec la religion. Il vient plutôt de la banlieue 13 Marseille, 113 signifie le numéro 1 de la banlieue Marseille à la cité Camille Groult a Vitry-sur-Seine où nous avons passé ensemble notre enfance. Le groupe est crée en 1994 par trois amis à savoir par un Algérien Rim’K’ qui de son vrai nom s’appelle Abdelkarim Brahmi-Benalla,  par un Guadeloupéen Yohann Duport dit AP’ et par un malien moi-même Mokobé TRAORE. Nous sommes un groupe de rap et nous avons sorti notre premier album en 1998. Le groupe a eu beaucoup distinctions depuis sa création jusqu’à ce jour. Entre autre distinction nous pouvons citer par exemple des disques d’or et de platine.

Dakar Musique : Pourquoi avez-vous décidé d’entamer une carrière en solo ?
Effectivement, j’ai sorti en 2007 mon album solo qui s’intitule « Mon Afrique ». C’est vrai en un moment donné nous avons senti le besoin de respirer et d’aller chacun de son côté. Moi en ce qui me concerne cette aventure était comme un voyage en musique. En effet, c’était comme une mission pour moi que de valoriser la culture africaine. C’est la raison pour laquelle j’ai fait des featuring avec beaucoup d’artistes africains comme Viviane NDOUR, Fou Malade, Youssou NDOUR, Salif KEITA etc. C’était surtout pour moi une occasion de découvrir et de faire découvrir l’environnement Africain à un public occidental et même Africain.  

 

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Dakar Musique : Comment expliquez-vous votre penchant pour la musique coupé décalé en tant que rappeur?
Je fais du rap, cependant j’aime le coupé décalé. Je fais dans beaucoup de chansons du rap que je mélange avec de la musique africaine dont le coupé décalé. C’est de la variété africaine d’une manière générale que l’on retrouve dans mon album.

Dakar Musique : Qu’est ce qui explique votre présence au Sénégal et quels sont vos liens avec ce pays ?
Je suis venu particulièrement pour le concert de Dakar Summer Show. Mais je suis venu aussi voir la famille car je n’en ai une au Sénégal vue que mon père est un sénégalo-malien. Depuis que je suis adolescent, je fréquente le Sénégal. Je dirai depuis les années 90, j’ai commencé à découvrir ce pays et sa musique, notamment le mbalax. J’aime les artistes sénégalais comme Youssou NDOUR, Omar PENE et aussi et surtout Alioune KASSE. J’envisage de faire un duo avec Alioune KASSE que je considère le Michael JACKSON sénégalais.

 

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Dakar Musique : Que direz-vous en conclusion ?
Je remercie le site www. dakarmusique.com de nous offrir une tribune à nous les artistes, nous avons besoin de vous. Je remercie également les visiteurs de ce site. Je leur dit que c’est la famille, c’est la fraternité, donc on est ensemble. C’est grâce à eux que nous faisons de la musique. Vraiment un grand merci à tout le monde.

 

Ndéye Mané Touré

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