Souleymane Faye, après sa fracassante sortie affirmant être un « musulmenteur » : « Mes propos m’ont coûté cher »

par | 21 février 2015 | Actualité People

Souleymane Faye est connu pour son franc parler et pour être un observateur critique de la société sénégalaise. Aussi, sa sortie dans L’Observateur avouant boire de l’alcool, commettre l’adultère et être un « musulmenteur » n’ont pas été bien perçus par les Sénégalais et même au sein de sa famille. Dans un entretien accordé à EnQuête, il revient sur sa déclaration pour assumer tout ce qu’il a dit même si ça ne plait pas à tout le monde.

Souleymane Faye assume entièrement ce qu’il avait récemment dit en se définissant comme un « musulmenteur ». Aussi, nos confrères lui ont-il fait remarquer que le terme est assez osé. Pour toute réponse le chanteur assène : « Oui, musulmenteur. Tu sais au Prophète Mohamed, on a une fois demandé : « Est-ce qu’un musulman fume ? », il a dit oui. On lui a demandé : « Est-ce qu’un musulman commet l’adultère ? », il a dit oui. « Est-ce qu’un musulman ment ? », il a répondu : « Non. Un musulman ne ment pas ». Le plus important, c’est que je n’ai pas menti. Je suis une personne pas facile à cerner mais je dis toujours ce qui se passe. Je n’aime pas mentir. Ni à moi-même ni aux autres. J’aime la vérité et je l’assume ».

Revenant sur l’affaire Charlie Hebdo, il a auparavant tenu à préciser qu’il condamne tous les extrémismes ; aussi bien le terrorisme que Charlie Hebdo. Pour ce qui est de ses propos dans L’Observateur, il confie : « Mais l’affaire Charlie Hebdo, cela m’a coûté cher (…). Au sein de ma famille, mes enfants, mes beaux-parents. Certains m’ont dit : « Mais grand bi lumuy wax nii ? (qu’est-ce qu’il est en train de raconter comme cela ?). Même ma femme m’a demandé : « Les propos qu’on te prête dans le journal, est-ce que c’est vrai ? ». Je lui ai répondu : « Oui, c’est vrai ». Elle ajoute : « Donc, tu me trompes ? ». Je luis dis : « Non, pas souvent ». Elle me dit : « C’est pourquoi souvent je vois des capotes dans tes bagages ? ». Je réagi pour dire : « Ça, c’est pour te protéger. Cela fait trois mois que c’est dans mon portefeuille et je ne l’ai pas utilisée. Si je l’avais utilisée, tu ne l’aurais pas vue ». Mais, crois-moi, j’aime beaucoup ma femme. Je l’adore. Je n’échangerai aucune femme au monde contre ma femme mais, j’ai besoin d’avoir une certaine liberté de vie. Et, au fond, je n’ai fait que dire devant eux ce qu’on dit derrière moi. Souleymane day mandi ! Mais non, je ne suis pas un soûlard. Prendre de temps en temps de l’alcool ne veut pas dire être soûlard. Et mon fils aussi m’a interpellé pour me dire qu’il n’a pas osé sortir de la journée. Je lui ai dit oui, c’est la vérité, je l’assume.

Leral.net

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