Foix. Fémi Kuti entre jazz et racines africaines

par | 8 novembre 2010 | Africa News

Dans la ligne des concerts mensuels à la salle polyvalente de l’Estive, Fémi Kuti , musicien nigérian se produit en concert mercredi soir . Il est le fils de Fela Anikulapo-Kuti, le créateur de l’afrobeat, un cocktail explosif de jazz, de funk et de musique africaine traditionnelle.Fela Kuti a dénoncé la corruption, la dictature et l’emprise des multinationales en Afrique à travers ses chansons. Comme son père, Femi utilise sa musique pour diffuser ce même message avec le groupe «The Positive Force» qu’il a créé avec Dele Sosimi et pour mobiliser les Africains autour de l’idée d’une Afrique unie. Il a fondé le Mouvement contre le second esclavage ( MASS). Magali Bergès dans Mondomix écrit : «Femi Anikulapo Kuti est né à Londres en 1962, mais a grandi à Lagos. Sa mère, Remi, séparée de Fela, père tumultueux, a élevé son fils dans la musique et le respect des combats familiaux. Car la grand-mère paternelle de Femi était une figure légendaire de la lutte contre l’oppression coloniale. D’ailleurs, à sa mort (suite à une défenestration par des soldats venus détruire la maison de Fela), son fils portera son cadavre devant le palais présidentiel. C’est l’un des souvenirs politiques les plus forts de Femi qui, à l’époque, vivait avec son père. Il raconte souvent que Fela l’a réveillé pour l’accompagner. L’adolescent était terrorisé car l’armée suivait la voiture dans laquelle Fela et Femi étaient embarqués avec le corps, tirant dans les pneus et les portières.De cette fameuse épopée (restée dans les annales de la résistance nigériane et faits de gloire de Fela), Femi a gardé la conviction qu’il ne fallait pas céder aux menaces et que le courage était la seule attitude adoptable. Il martèle souvent « Je préfère être mort que de vivre terrorisé». Si l’influence de la musique de son père est évidente, pour autant Fémi ne veut pas vivre dans l’ombre de celui-ci.

L’afrobeat, un son populaire

L’Afrobeat est une musique issue de rythmes traditionnels yoruba, fortement imprégnée de funk, jazz et de highlife, un style apparu dans les années 1900 au Ghana. Grâce au charisme de Fela, au rythme nouveau créé par son batteur Tony Allen et à la qualité de ses compositions, où il chante des textes engagés et satiriques, cette musique devient rapidement très populaire au Nigeria. Elle est différente d’autres styles nigerians très populaires comme la juju music, l’apala ou le fuji.

Article source : ladepeche.fr

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