Youssou Ndour pourrait être désigné par l’administration Macky Sall comme candidat au Prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, du nom du défunt premier Président de Côte d’Ivoire.
L’engagement de l’artiste sénégalais et conseiller du Président de la République Macky Sall dans les causes humanitaires et récemment dans le retour de la paix en Centrafrique déchirée par une guerre inter-religieuse, pourrait peser largement en sa faveur, a-t-on appris d’une source autorisée qui indique que l’Administration sénégalaise a «conscience du patriotisme, du panafricanisme et de l’engagement sans faille pour le paix de Youssou Ndour».
«Il mérite bien plus que cela. Nous serions ambitieux que nous ferions tout pour que Stockholm (Suède) pense à lui pour son engagement en Afrique. Ce n’est pas Nelson Mandela, mais c’est sont fils spirituel. La preuve, il s’est donné corps et âme pour sa libération», nous a dit la source, qui affirme qu’une bonne partie du personnel de l’administration sénégalaise pense à Youssou Ndour, depuis que la note de présentation de candidatures sénégalaises à ce prix a été envoyée aux différents services.
Youssou Ndour a produit en février dernier un single « One Africa », invitant les Centrafricains à faire la paix. Il a enregistré en janvier à Dakar cette chanson avec la chanteuse centrafricaine Idylle Mamba. Il a participé en début de semaine à Paris, avec Idyle Mamba, à un concert animé avec d’autres ténors africains pour la Centrafrique toujours.
Le Prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix se propose d’honorer les personnes vivantes, institutions ou organismes publics ou privés en activité ayant contribué de manière significative à la promotion, à la recherche, à la sauvegarde ou au maintien de la paix, dans le respect de la Charte des Nations Unies et de l’Acte constitutif de l’UNESCO.
Le Prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix a été créé en 1989 par une résolution parrainée par 120 pays et adoptée par la 25e session de la Conférence générale de l’UNESCO. Il se situe dans la droite ligne de la philosophie des pères fondateurs de l’UNESCO, qui, dans le préambule de l’Acte constitutif de l’Organisation, déclarent solennellement que : « Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix. »
Dans la même résolution, la Conférence générale donnait à ce Prix le nom hautement symbolique de Félix Houphouët-Boigny, le Sage de l’Afrique. Avant sa disparition, le Président Félix Houphouët-Boigny a désigné comme Parrain du Prix, M. Abdou Diouf, ancien Président de la République du Sénégal, et comme Protecteur du Prix, M. Henri Konan Bédié, ancien Président de la République de Côte d’Ivoire, tous les deux intuitu personae.
Par la création de ce Prix, la Conférence générale de l’UNESCO tenait à réaffirmer son attachement à la paix et au dialogue des civilisations et des cultures. Elle se donnait un instrument de portée universelle pour encourager et honorer ceux et celles qui contribuent à bâtir un monde plus fraternel et plus solidaire.
En vue de contribuer aux objectifs du Prix en faveur de la paix dans le monde, une Commission internationale pour la recherche de la paix a été créée par l’UNESCO. Cette haute commission est composée de personnalités de renommée mondiale et a entrepris un travail de réflexion sur la paix, la résolution des conflits et le dialogue des civilisations et des cultures.
Habib NGOM
Source : gfm.sn