Le chanteur sénégalais Youssou Ndour s’est très tôt engagé dans la lutte contre le paludisme en Afrique. Il considère que ce fléau constitue un blocage au développement de l’Afrique. Dans un entretien avec l’Afp, il a soutenu que son engagement de longue date contre cette maladie, a surtout été motivé par la prise de conscience de ses lourdes conséquences économiques.
L’ignorance de cette maladie par la population qui le considère comme une « petite maladie », a entraîné beaucoup de morts d’enfants qui « sont partis sans que l’on puisse dire si c’est le paludisme ou autre chose », explique le leader du Super Etoile. Pour sensibiliser à la fois les populations et la communauté internationale, il a participé à l’organisation de grands concerts avec des stars africaines ou mondiales de la chanson, et à des campagnes de prévention, par exemple pour l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticides.
Selon Youssou Ndour, » le paludisme est une maladie de la pauvreté, qui ponctionne une partie importante des ressources africaines ». Et l’Afrique doit s’imprégner de l’exemple de Washington qui « à l’époque avait des moustiques, mais grâce à la mobilisation des autorités et des habitants, ce fléau a été éradiqué « . Il espère « qu’avec l’exemple de Washington, demain, on puisse dire: Sénégal, Burina Faso, Mali, tous ces problèmes-là ont été réglés, pour permettre à ces pays africains de décoller ».
Le paludisme ne cesse de reculer au Sénégal depuis une vingtaine d’années, au point que le pays apparaît en voie d’élimination de la maladie. Pour aider le Sénégal, le Fonds Lives and Livelihoods (LLF), initiative multilatérale de développement basée au Moyen-Orient lancée par la Banque islamique de développement (BID) vient de signer un accord de financement de 32 millions de dollars (30 millions d’euros) pour soutenir les efforts du gouvernement.