Yoro : « J’ai connu des débuts difficiles… »

par | 1 mars 2009 | Interviews

Il s’appelle Yoro Ndiaye. Et voilà quelques petites années qu’il aurait fait son apparition imposante dans la musique sénégalaise. Aujourd’hui, ce jeune musicien qui, a vu le jour à Mbacké où il a grandi, a déjà fait ses preuves dans la musique sans conteste.
Eprouvant une passion jamais égalé à l’égard de cette dernière à savoir la musique, le jeune chanteur fini par abandonner le collège en classe de 1ère pour se consacrer et se lancer exclusivement dans le champ musical.
A travers la rencontre qu’il a accordé à l’équipe de Dakar Musique, Yoro relate ses débuts difficiles en tant que musicien et du coup à su travailler dur pour s’afficher aujourd’hui au devant de la scène musicale grâce à son tout dernier tube intitulé « Xarit ».

Dakar Musique : Parler nous un peu de Yoro ?
Tout d’abord, je tiens à vous remercier pour le déplacement que vous avez effectué.
Je dirai que Yoro est simplement un Fidel croyant qui est né et à grandi à Mbacké khéwar situé à 7km de Touba.
C’est dans cette localité que j’ai commencé mes études et puisque j’éprouvais en ce moment un amour fort pour la musique, j’ai fini par quitter le collège en classe de 1ère.

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Photo : Felix VON SCHEFFER
Dakar Musique : Vos débuts dans la musique à cette période ?
Comme tout jeune artiste, j’ai été au début confronté à des difficultés qui sont d’abord liées à un manque d’instruments c’est-à-dire avoir à notre disposition des matériels pouvant faciliter le job.
Il s’y ajoute que Mbacké tout comme Touba sont des lieux de culte et qu’il s’avère donc très difficile de progresser musicalement.
Néanmoins, je profitais de certaines occasions qui m était offertes, à savoir les manifestations telles que les chants religieux, les foyers socio-éducatifs organisés souvent dans les collèges, où je recevais l’aval du public qui m’encourageait et appréciait mes prestations.
C’est en ce moment que j’ai décidé de quitter la ville natale pour la capitale ; lieu où la musique connaît un regain de faveur auprès du public.
Dakar Musique : Vos impressions par rapport à votre arrivée dans la capitale(Dakar) ?
Je dirai que j’étais très naïf d’avoir cru que se serais très facile d’évoluer dans la capitale. Mais, je me suis rendu compte que c’était plus difficile puisque c’est une autre réalité et un autre public à conquérir. Donc, il était question pour moi de faire un petit standby. Une période durant laquelle j’ai eu à travailler dans un restaurant de la place où, chaque soir, je jouais pour le plaisir de bon nombre de gens qui venaient tous les soirs dans ce coin.
C’était vraiment une nouvelle expérience très dure à laquelle il fallait surmonter avec beaucoup de courage.
Cela ne m’a guère empêché de m’évoluer dans ce milieu où j’ai eu à côtoyer pas mal de musicien.
Dakar Musique : Quand avez-vous réellement commencé votre carrière professionnelle ?
J’ai débuté ma carrière professionnelle en 1993.Période à laquelle j’ai débuté par un genre musical peu connu des sénégalais à savoir l’acoustique et j’avoue que ce n’était pas du tout facile dans la mesure où il fallait beaucoup travailler pour conquérir ce public qui devient de plus en plus exigent.
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Photo : Felix VON SCHEFFER
Dakar Musique : Parler nous un peu de votre tout dernier single « xarit » ?
« xarit » est le fruit d’un long et dur travail. Cela dit que j’ai, toute ma carrière durant, travaillé sur ce morceau que je maitrise parfaitement et je peux même vous dire que, depuis le début de ma carrière jusqu’à ce stade où j’en suis, c’est le seul album réalisé. Donc, après sa sortie sur le marché, il se trouvait que j’étais en voyage et, dès que je suis de retour, les gens m’interpellent partout pour me féliciter. Et portant, la majeur partie des sénégalais ne savent pas que ce morceau avait été conçu depuis le début de ma carrière. Pour vous dire que ce dernier avait été joué et rejoué tout une carrière durant pour enfin connaître le jour en 2006.
Dakar Musique : Ce qui vous a inspiré ?
« Xarit » est une réalité qui existe dans notre société actuelle. Que se sois dans les maisons, dans les rapports de tous les jours entre les individus, il existe toujours ce phénomène « xarit » qui n’est rien d’autre que le fait d’avoir d’une manière ou d’une autre été trompé par celui que vous croyez être votre ami de confiance.
Par conséquent, je ne saurai vous dire que je suis épargné dans la mesure où on s’expose de jour en jour à ce phénomène. Je tiens aussi à dire que ce morceau n’est nullement le produit d’une expérience que j’ai vécu, comme le croit certains, même si c’est vrai j’ai été auparavant victime de cela.
Dakar Musique : Quels sont vos projets ?
On est entrain de travailler sur un autre album qui verra bientôt le jour et, par la même occasion, sont prévu des tournés nationales et internationales. Je profite de cette occasion pour dire à mes fans qu’ils peuvent me trouver tous les Samedi soir au Just For You à partir de 00 heure.
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Photo : Felix VON SCHEFFER
Dakar Musique : vos derniers mots ?
Je tiens encore une fois à vous remercier et vous encourager pour de telle initiative qui permet de vulgariser la culture sénégalaise en particulier la musique à l’échelle internationale. Je lance aussi un appel à l’endroit des hommes politiques, des militants, bref à tous les sénégalais de garder leur sens froid durant ces élections locales et de se référer à cette citation « Les hommes passent mais les institutions demeurent ».

La Galerie de Yoro NDIAYE

Photos Felix VON SCHEFFER

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