Dans le cadre du démarrage des activités du Week-end Culturel du Ndiambour qui s’est tenu du 18 au 20 avril, la crème des peintres de la région s’est donné rendez-vous au centre culturel de Louga.
Quoique cet art semble comporter un aspect on ne peu plus élitiste, c’est naturellement que le public lougatois est venu se faire plaisir visuellement ; plusieurs tableaux, faisaient office d’ornement ou du moins dune exposition artistique. Le peinture Makhtar Khoulé nous a décrypté les différentes toiles suspendues aux murs.Par une opposition qui se manifeste par plusieurs couleurs et plusieurs formes atypiques, les peintres s’alarment des conditions du continent africain, alors que paradoxalement c’est l’un des sinon les plus riche du monde, mais curieusement l’Afrique n’a que la précarité comme quotidien. Sur de nombreux tableaux au contraste pictural, les picasso lougatois touchent du doigt la paresse africaine.
En plein dans les tares de la société, l’exposition a tenté de faire la différence entre le talibé, c’est-à-dire l’élève qui apprend le Coran et le mendiant, celui que les mauvais maîtres exploitent pour se faire immoralement des sous.
A cela, les peintres ont exprimé à travers leurs pinceaux la désillusion qu’ils ont vécu avec le peuple, le paradis que les autorités promettent et agitent, or celui-là s’avère être de la poudre aux yeux après leur accession au pouvoir.
Sur d’autres tableaux on discernait des modèles n’ont pas de visage,cela pour souligner le problème d’identité, et sur d’autres, les peintres lougatois appellent à la vigilance. Par ailleurs, un des peintres Makhtar Khoulé, qui a fait sa formation à l’Ecole des Beaux Arts de Dakar a vanté l’initiative de Abdoulaye Diaw pour la première édition du Week-end Culturel du Louga, et il a avoué « que la penture se porte très mal à Louga, il n’y a aucun soutien, mais on s’accroche car un jour ca va marcher. »
Moustapha KORERA, DAKARMUSIQUE.COM
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