Canabasse, rappeur-acteur ! Ce n’est pas une rime, encore moins un mythe. Les inconditionnels de la téléréalité «Un café avec…» ont sans doute pu le voir, lors du premier épisode, étaler ses talents d’interprète de cinéma. Une botte secrète que l’auteur de «Général» s’était bien gardée de dévoiler, jusqu’ici. Il avait bien caché son jeu… D’acteur, il passe, pour L’Observateur, dans la peau d’un «interviewé». «Bass the boss», repasse le film de sa rencontre avec Cheikh Yérim Seck, le producteur, son premier tournage. Action !
Vous faites partie des artistes nouvelles recrues, comme Viviane Chidid et Waly Seck, de la 3e saison d’«Un café avec…». Comment êtes-vous parvenu à intégrer le casting de la téléréalité ?
C’était l’année dernière, lorsque j’ai reçu un appel de la chargée de production. Au bout du fil, elle m’a expliqué le projet et, par la suite, nous avons convenu d’une rencontre avec Cheikh Yérim Seck, le producteur. Lors de mon entrevue avec lui, il m’a proposé de tenir un rôle dans la série. Il m’a parlé des modalités et tout, il m’a convaincu avec des arguments valables. Sur le coup, j’ai été intéressé par sa proposition et j’y ai accédé. Je suis de plein pied dans l’«Entertainment» (divertissement). Que ce soit de la musique ou autre chose qui se rattache à la culture, cela m’intéresse au plus haut point. Par rapport au plan de carrière que je me suis fixé, je pense que cela ne peut que me faire du bien.
Quel rôle interprétez-vous ?
Je joue mon propre rôle, celui de Canabasse, le rappeur. Si vous avez suivi, dans le premier épisode, je suis avec les deux filles de Thierno Diallo, qui me propose d’animer une «piscine party», qu’elles prévoient d’organiser. C’est un peu ce que je vis au quotidien dans ma vie d’artiste.
Vous serez présent tout le temps que la série durera, ou c’est tout juste pour cette saison ?
Qui vivra verra ! Je peux juste vous confirmer que je serais présent toute la saison. Pour les saisons à venir, l’avenir nous en dira plus.
Comment Canabasse se sent-il dans la peau d’un acteur ?
Comme le vrai Canabasse, en fait. Pour moi, il s’agit juste de démontrer comment je fonctionne, comment je mène mes activités tous les jours, étant donné que j’incarne mon propre rôle. Je suis à l’aise dans le jeu, je découvre le métier d’acteur et je me familiarise avec les tournages. C’est une nouvelle expérience et je m’affine au fil du temps. Au-delà de cela, je suis content de pouvoir sensibiliser les parents, à travers mon jeu d’acteur, sur certaines pratiques de la société, propres aux jeunes, qu’ils ne maîtrisent pas forcément. Histoire de mieux leur ouvrir les yeux, ce que j’essaie tant bien que mal, via ma musique.
Lors de votre premier tournage, n’étiez-vous pas intimidé ?
J’ai une certaine pratique face à la chose donc, ce n’était pas trop difficile de m’en sortir. On m’a donné le script, je l’ai parcouru et je me suis lancé après quelques conseils. Une fois la caméra braquée sur moi, j’ai fait ce que j’avais à faire. Toutefois, je dois avouer que j’étais convaincu de n’avoir pas réussi à donner le meilleur de moi-même. Mais, les réalisateurs m’en ont dissuadé en me disant que c’était «nice». Et au rendu à la télé, j’ai vu que ce n’était pas mal pour un début.
Seriez-vous tenté par d’autres rôles, si jamais on vous les propose ?
Pourquoi pas ! Il y a un début à tout. Maintenant, il va falloir que je développe mon jeu d’acteur pour pouvoir interpréter d’autres rôles. Je serais partant à coup sûr, si cela rentre dans mes cordes.
Avec le reste de l’équipe, vos rapports sont-ils huilés ?
Nous ne sommes pas tous sur les mêmes plateaux de tournages. Moi, je suis plus avec les filles de Thierno Diallo et tout se passe pour le mieux entre nous. Avec les réalisateurs, le groupe «Gélongal», il y a une parfaite symbiose entre nous. C’est d’ailleurs eux qui ont réalisé mon clip «Pop a shit» et depuis, nous sommes bons amis. Quant à Mame Diarra Thiam alias Lissa, nous nous connaissons depuis quelques années déjà. Les autres, avec le temps, on apprendra sans doute à se connaître…
Qu’est-ce qui vous a marqué depuis le début de cette nouvelle saison ?
J’ai surtout été marqué par le professionnalisme de l’équipe, les moyens déployés pour la réussite du projet. On sent nettement qu’il y a une grosse machine derrière et que tous ceux qui y travaillent veulent le meilleur, afin de développer le cinéma sénégalais.
Vous êtes déjà une célébrité, votre salaire doit être assez conséquent. A combien s’élève vos revenus en tant qu’acteur, si ce n’est pas indiscret ?
Je suis sous contrat et il y a une clause de confidentialité qui m’interdit de divulguer ce genre d’informations…
PAR MARIA DOMINICA T. DIEDHIOU
iGFM