Entre l’Institut français du Congo et le cercle Sony-Labou-Tansi, les musiques urbaines seront à leur zénith. Le hip-hop s’offrira une nouvelle occasion de sortir de l’ombre dans laquelle patauge une majorité d’artistes pourtant talentueux. Car s’il est quelque chose que l’on reproche à la musique et à la culture urbaine, c’est son absence de visibilité. Un défaut que l’on ne saurait attribuer aux acteurs eux-mêmes, mais à l’intransigeance d’organisateurs de spectacles et mécènes qui méconnaissent pour la plupart sa place pourtant importante.
C’est pour rectifier le tir que Mossibet’ké, un collectif d’artistes soucieux de promouvoir ce genre musical, s’est jeté dans l’aventure, soutenu, semble-t-il, par quelques organisations et défenseurs culturels.
Le festival promet d’être chaud, à en croire Flo’Auza, Bhrel Lammard, Chériff Bakala ou encore Vady Kouloutch qui ne ménagent aucun effort pour relever le défi de replacer le hip-hop congolais et les genres affiliés dans le paysage musical de l’Afrique centrale et d’ailleurs.
Sur les podiums de l’IFC et du cercle Sony-Labou-Tansi se succéderont des groupes venant de tous les quartiers de Brazzaville, une manière d’éviter le sectarisme et l’égocentrisme qui caractérisent le mouvement hip-hop aujourd’hui assimilé aux musiques urbaines du fait de l’évolution du genre. Dans ce registre, le festival connaîtra la participation de Sevy Rol’s, qui viendra de France présenter son nouvel album.
Exigence artistique et professionnalisation sont deux valeurs que le collectif porte haut. Des ateliers seront ainsi organisés autour de différents thèmes : écriture et hip-hop, se produire à l’étranger, se déclarer auprès du Bureau congolais des droits d’auteurs…
Quentin Loubou
Source : Starducongo.com