Souleymane Jules DIOP est un journaliste et chroniqueur Sénégalais très célèbre. Il a été contraint à l’exil durant huit longues années au Canada par l’ex-régime à cause de ses dénonciations, révélations, et publications très compromettantes pour Wade et clique. Dakarmusique.com a eu un entretien unique avec Monsieur DIOP, au cours duquel il s’explique largement sur le domaine culturel au Sénégal.
Dés le début de l’entrevue, Sir DIOP a tenu à déplorer ce qu’il a enduré de la façon la forte, parce que « ce qu’on m’a fait subir, aucun Sénégalais ou être humain ne devrait avoir à souffrir ces horreurs et machinations ». A quoi est-ce que nous n’avons assisté pendant le gouvernement de Wade, c’est dire le pouvoir rend fou et offusque la lumière naturelle, mais « s’ils réfléchissaient pour peu que ca soit, ils auraient pu facilement entrevoir que le pouvoir n’est pas éternel pour un magistère dans une démocratie », mais qui avait la clairvoyance et le cran de l’imaginer ? Sacré Jules ! Lui, il en avait la prémonition « je m’étais depuis longtemps peint ce tableau, rien d’étonnant. »
Le combat n’était pas uniquement mené pour les politiques, car les artistes n’ont pas été des spectateurs, ils n’ont voulu être les absents de l’histoire. Monsieur Jules DIOP personnage énigmatique et charismatique, avait-il des relations ou des connexions avec les artistes au moment de la lutte ? Chose abracadabrante, Mr DIOP a toujours été en contact avec de grands noms du hip hop Sénégalais par exemple DJ AWADI, DARADJI, NIGGER MASS etc. D’ailleurs « en 2003 je discutais avec Youssou NDOUR à propos de l’aide que nous pouvions apporter aux jeunes dans le mouvement hip hop pour qu’ils puissent tenir une musique engagée et de conscientisation des populations. » Cet apport aux hiphopeurs ne serait en fait qu’une promotion par le biais de l’audience et des studios que possède le roi du Mbalax.
Il faut alors comprendre que ce travail de sentinelle par les artistes avait été imaginé par Jules et acolytes avant même « la création de du mouvement Y’EN A MARRE ». Le triomphe du peuple n’est pas le fait de concours de circonstances parce que « le peuple comme un seul homme s’est opposé à Wade, les artistes ont accompli leur devoir, et les journalistes ont joué leur rôle au taquet sans oublier les politiques. » La musique aux yeux de Souleymane Jules DIOP, éveille les consciences car elle lance des messages d’informations, d’éducations au delà du divertissement ; c’est la raison pour laquelle il fustige le fait que les autorités ne prennent pas au sérieux l’art, alors qu’ « au Sénégal nous avons un patrimoine culturel énorme que nous négligeons malheureusement ». En perspective Mr DIOP suggèrera au Président l’accord de bourse aux artistes pour les accompagner dans leurs formations pour une future production de qualité.
L’art est un produit de consommation culturel qui rapporte beaucoup de sous et de visibilité. Au Sénégal « nous avons beaucoup de AKON, beaucoup de Youssou NDOUR en puissance, ce qui leurs fait défaut c’est uniquement un manque cruel de moyen. » Voila on ne peu plus vrai parce qu’à l’école des arts il n’y a parfois qu’une guitare Basspour mille artistes etc. Cet état calamiteux de l’art aurait bien besoin d’un mécène, c’est en ce sens que semble donner Mr DIOP parce qu’il « travaille sur le concept quartier des arts, ce concept englobe plusieurs domaines artistique et culturels qui pourront promouvoir le tourisme et la culture sénégalaise ».
On décerne à la musique plusieurs rôles, elle informe, éduque, divertit, mais il faudrait d’abord qu’elle soit pratiquée par des gens imbus des intérêts populaires, soucieux de la justice, qui allient utile et agréable harmonieusement.
Moustapha KORERA, Dakarmusique.com