Ce n’est plus sa situation personnelle qui l’inquiète, mais celle de tous ces semblables, les albinos. Ces Africains blancs dont la peau est dépigmentée sont victimes d’un véritable massacre, pour tenter de s’approprier leurs prétendus pouvoirs magiques.
« Mon père, dans mon enfance, m’a rejeté d’abord avant de comprendre. Il était comme les autres. Il n’avait pas compris pourquoi j’étais blanc. Par la suite, il est devenu mon plus grand supporter. Et il a séché toutes les larmes qu’il m’avait fait couler », raconte Salif Keita. Mais « je croyais qu’au fil du temps, les albinos allaient vivre de mieux en mieux. Et c’est le contraire qui arrive », s’indigne-t-il. « Au XXIe siècle, je vois encore qu’il y a des sacrifices humains. On vend le sang des albinos, leurs cheveux, leurs membres… », rappelle l’artiste.
Salif Keita a composé la chanson « La différence » en français et en bambara, qui est parlé au Mali .
Pour en finir avec le massacre des albinos, Salik Keita a aussi créé une association spécialisée. Son unique cheval de bataille : l’information d’un public le plus large possible, en Afrique et dans le reste du monde.
Salif Keita, La différence, Emarcy/ Universal Jazz, sortie le 16 novembre.
Source: europe1.fr – Fannie Rascle