Présidentielle: le chanteur Wasis Diop appelle Wade à passer la main

par | 7 février 2012 | Chroniques

Le chanteur sénégalais de renom Wasis Diop a appelé le président Abdoulaye Wade à « sauver le Sénégal en passant la main » et à se retirer de l’élection présidentielle du 26 février, dans un message publié lundi par le quotidien privé sénégalais Le Populaire.

« Je demande solennellement à notre ami et parent le président Abdoulaye Wade de sauver le Sénégal en passant la main », déclare M. Diop dans ce message intitulé: « Mon pays est en danger ».

« Monsieur le président de la République, le sort du Sénégal qui vous a été confié par le suffrage universel mérite votre respect. Vous avez accompli votre mission, retirez-vous pour préserver les terres » de figures historiques sénégalaises, ajoute le chanteur.
Cet artiste, habituellement discret, explique avoir décidé « d’élever la voix » en raison de la « situation exceptionnelle » du Sénégal, où l’arrivée au pouvoir du libéral Abdoulaye Wade, en 2000, a marqué la fin de 40 ans de régime socialiste.

« En 2000, nous avions voté massivement, pas pour un camp contre l’autre, mais pour une alternance démocratique. En 2012, douze ans plus tard, nous voterons à nouveau pour les mêmes raisons. (..) Nous ne pouvons regarder ailleurs pendant que nos terres brûlent », affirme encore Wasis Diop.

Wassis Diop est l’auteur notamment des albums « No Sant », « Toxu » et « Judu Bek », et compositeur de nombreuses musiques pour le cinéma et la télévision.

Sa prise de position anti-Wade s’ajoute à celle de deux artistes sénégalais de renommé internationale: Youssou Ndour, dont la candidature à la présidentielle a été rejetée par le Conseil constitutionnel, et le rappeur Didier Awadi.

D’autres artistes réputés soutiennent la nouvelle candidature de Wade, dont Idrissa Diop et le duo Pape et Cheikh.

Elu en 2000 puis réélu en 2007, Abdoulaye Wade, 85 ans, brigue un troisième mandat de sept ans face à 13 candidats.

Pour l’opposition il a épuisé ses deux mandats légaux et donc sa nouvelle candidature est un « coup d’Etat constitutionnel ». Dans le camp Wade, on affirme que les réformes de la Constitution en 2001 et 2008 lui permettent de concourir.

© AFP

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