Sacrilège pour les puritains hein ? Eh oui le titre est fracassant, la comparaison absurde peut-être, mais l’analyse pourrait bien surprendre celui qui se donne la peine de lire la suite.
Dans la revendication encyclopédique de la philosophie, Descartes, dans Les Principes de la philosophie, il affirme que « Ainsi toute la Philosophie est comme un arbre dont les racines sont la Métaphysique, le tronc est la Physique, et les branches qui sortent de ce tronc sont toutes les autres sciences, qui se réduisent à trois principales, à savoir la Médecine, la Mécanique et la Morale ».
De la même, Cheikh à pondu une métaphore arborescente de même calibre, mais pas de la même densité ; chez Cheikh, dans sa chanson ‘’Lu Takh’’, il décrit l’amour de l’amant à travers la métaphore de l’arbre également. D’abord il dit qu’il a semé l’être aimé dans son cœur, que celui-ci grandit dans son âme, telles des branches, il s’étend dans son être-là, et bourgeonne dans ses yeux. Ensuite, il transpose cet arbre du cœur à la tête, ici l’amour est encore comparé à un arbre qui pousse au milieu de la tête. Ainsi c’est dans l’ombre de cet arbre ou de cet amour qu’il trouve la sécurité, de ses fruits il se nourrit, des ses racines il se soigne, quoi de plus magnifique que de conclure par « Boma Woyafalé Mba Saganémaa, Dina Diss Tchi Mane – si tu ne prends pas au sérieux ou que tu me négliges, cela me sera fatal ».
Le traitement de Descartes et celui de Cheikh ne sont pas les mêmes certes, toutefois c’est de la métaphore de l’arbre que s’est bâti la pensée cartésienne, et le beau texte du Baye Fall.
Moustapha KORERA, DAKARMUSIQUE.COM
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