En prélude au « jeu » de questions réponses entre M. Maal et la presse, il s’est agi pour le manager de l’évènement, Omar Wade, de justifier l’étape gabonaise, troisième pays à accueillir la tournée après le Sénégal et le Congo-Brazzaville.
« Le choix du Gabon n’est pas gratuit. Le pays possède une forte communauté sénégalaise, et peule. Baaba Maal étant peul, et le peuple peul composant la grande majorité des sénégalais du Gabon, il était naturel que nous passions par le Gabon. C’est aussi pour nous l’occasion de célébrer les relations séculaires qui existent entre les deux peuples et les deux États », a-t-il déclaré.
HOMMAGE AU PUBLIC OUEST-AFRICAIN
Se réjouissant de ce que les autorités gabonaises aient œuvré à la réalisation optimale de l’étape locale, Baaba Maal a, pour sa part, mis en relief sa volonté de communier avec la communauté ouest-africaine déployée à travers l’Afrique. Une façon, a-t-il poursuivi, de les remercier pour le soutien accordé au cours des vingt cinq (25) années d’existence du ‘’Daande Lenol’’.
Celui-ci de poursuivre : « Je tiens à dire merci à la communauté d’Afrique de l’ouest (…) après un quart de siècle, il fallait que l’on vienne retrouver ces gens qui, en 1968, à cause de la pauvreté et de la sécheresse, ont choisi de s’installer en Afrique centrale. Ils sont restés en contact avec leur communauté et avec la musique de Baaba Maal. Merci d’avoir cru en nous ».
Aussi, l’artiste engagé, par ailleurs depuis 2003, ambassadeur des Nations-Unies pour les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), a-t-il dit sa satisfaction de constater que le Gabon « a bien compris ce qu’est l’unité africaine (…) en acceptant d’autres communautés et en les faisant comprendre qu’elles sont chez elles ».
« RENCONTRER LES JEUNES ARTISTES GABONAIS »
Interpellé par la presse nationale sur ce qu’il entend apporter à la jeune scène musicale gabonaise, notamment celle issue des quartiers les moins nantis, le « roi du yela » a confié « croire en la nouvelle création ».
« Il serait bien aussi, de leur parler de la création musicale (…) , il faut que les musiciens comprennent le métier de la musique. Sur le continent africain, il y a plusieurs choses très sombres ».
D’où son désir de « connexion » avec des artistes gabonais non connus, dans une perspective de partage d’expérience, a-t-il manifesté. Toute chose qui s’inscrira dans le prolongement des invites qu’il a faites aux chanteuses locales, Annie-Flore Batchiellys et Naneth – également présentes – à prester en première partie de son concert Librevillois, samedi prochain.
Dans le cadre de ses « responsabilités » humanitaires, Baaba Maal a mis en exergue son optimisme, à cinq ans de la date butoir des OMD.
« 2015 est une échéance, mais je pense que l’Afrique est un très grand continent qui vient de très loin. Je ne pense pas que 2015 nous suffise pour régler les problèmes de l’Afrique. Mais je pense que cela pourra se faire avec les africains et ceux qui veulent aider l’Afrique », a-t-il déclaré.
Baaba Maal et le ‘’Daande Lenol’’ se produiront samedi et dimanche prochains à Libreville, au cours de deux concerts successifs, assortis d’expositions et de rencontres avec la communauté ouest-africaine.
Après l’étape de Libreville, le ‘’Daande Leñol’’ se produira à Abidjan (Côte d’Ivoire) du 08 au 11 novembre prochains, à Nouakchott (Mauritanie) du 18 au 21 novembre), avant le Sénégal (du 16 au 18 Décembre) qui marquera la fin de la tournée.
GN/MO/RA/10