Il n’est peut-être pas encore temps pour Maître Gims de devenir descendant de Vercingétorix. Les autorités françaises viennent de rejeter pour la deuxième fois consécutive en deux ans, la demande de naturalisation du rappeur originaire de la RDC.
Si aucune explication officielle n’est pour l’instant pas disponible, le membre du groupe de rap Sexxion d’Assaut dit avoir mené toutes les démarches et passé avec succès ses tests de français. Mais, toujours pas de nationalité française. Et la décision semble mal passer la gorge de Maître Gims. « Je m’exprime en français, j’adore la langue française. Je suis ambassadeur de la langue française dans le monde, mais on m’a refusé la nationalité, qu’est-ce que je dois faire », a-t-il récemment déploré. Né en 1986 à Kinshasa, Maître Gims de son vrai nom Gandhi Djuna est né de Djuna Djanana, ce célèbre musicien qui participa dans les années 1970 et 1980 au rayonnement de la musique zaïroise (ou congolaise) à travers des titres tels que « Bakutu, femme noire, femme africaine » au sein de l’orchestre Langa Langa stars. Ce deuxième rejet de la demande de nationalité de Maître Gims intervient exactement au moment où le monde célèbre ce 20 mars la journée internationale de la Francophonie. Or, vu le franc succès rencontré par ses œuvres solo comme Subliminal (2013) et « Mon cœur avait raison (2015), Maître Gims a déjà vendu plus de 5 millions d’exemplaires. Une fierté pour la France où il vit depuis l‘âge de deux ans. Quitte à faire partie aujourd’hui des filons du rap francophone. Et tenir tête au rap anglophone de plus en plus conquérant. Qu‘à cela ne tienne, on peut défendre ou promouvoir la Francophonie sans pour autant être ou devenir Français. Pour un francophone, la francophilie devrait être ce qu’est la foi est à la religion. On n’a pas besoin de devenir un ange pour croire en Dieu.
dakarflash