C’est d’ailleurs un de ses fils, Moustafa, qui doit diriger son ensemble à la Cité de la Musique de Paris, à l’occasion du cycle « Sénégal, mythes et réalités », du 22 au 28 octobre, Doudou Ndiaye Rose étant retenu à Dakar pour raisons de santé. Doudou partagea la scène avec Miles Davis, les Rolling Stones, des percussionnistes au Japon, mais il se plaît surtout à raconter son enfance dakaroise pleine de sons.
« Je suis né le 28 juillet 1930 en plein quartier du Plateau. Chaque jour, les tam-tam jouaient pour des mariages, baptêmes, circoncisions. Quand je quittais la maison, le son me déviait. C’est comme s’il me disait +Doudou, il ne faut pas aller à l’école, il faut aller battre le tam-tam ».
Mamadou, dit Doudou, était certes « de la caste des griots ». Mais son père, comptable, refusait qu’il devienne musicien. Il resta « sept ans » sans lui serrer la main, assure aujourd’hui son fils.