’’Jahowo’’ (le voyageur en langue peule) parle aussi un peu des tirailleurs, en ce qu’il est comme l’évocation des paroles d’une femme qui voit son mari partir en guerre ans être assurée de le revoir’’, a soutenu l’artiste invité mardi de ‘’En sol majeur’’, émission culturelle de Radio France internationale.
Après la sortie en 2007 de son premier album ‘’L’hiver peul’’, Diamanka avait fait part de son souhait de travailler avec Baaba Maal à une reprise de ’’Jahowo’’, une chanson qui le suit depuis qu’il la connaît, a-t-il dit.
L’artiste juge par ailleurs que l’oralité peut ‘’faire bon ménage’’ avec le slam, un genre qui, selon lui, doit être surtout considéré comme ‘’contenant’’ affectant un temps de parole utilisé par chacun comme bon lui semble.
Dans le slam, a-t-il argumenté, ‘’on peut avoir des comédiens, on peut avoir des chanteurs, des conteurs. C’est ça qui est beau quoi. Il n’y a pas de genre slam, c’est un contenant où chacun peut faire ce qu’il veut’’.
‘’Le slam, c’est surtout un contenant. C’est un lieu où les gens se retrouvent et chacun a un temps de parole et il en fait ce qu’il veut’’, a insisté Diamanka qui a eu au CE2 sa première expérience avec l’amour des mots en croisant la route d’un instituteur qui, plutôt que de faire apprendre par cœur à ses élèves des textes qui ennuient, leur proposait d’écrire leurs propres poèmes.
Souleymane a appris ainsi à manier les mots et les rimes en tant que slameur, tout en donnant une grande importance aux contes, proverbes et poèmes qui ont bercé sa jeunesse. Il entre alors dans le milieu de la musique par le biais de la danse et plus particulièrement le hip-hop, commence à travailler avec des musiciens venus d’horizons divers.
Ce qui lui ouvre de nouvelles perspectives. Petit à petit, il trouve son chemin et son style entre le slam et le rap qui le pousse en 1994 à poser son premier texte en studio et à arrêter ses études. Commence alors un long travail sur les mots qu’il manipule avec habileté.
BK/AD
Source : Aps