Des milliers de Brazzavillois venus des quatre coins de la capitale ont investi le stade Eboué pour assister à la cérémonie d’ouverture de la 10ème édition du Festival panafricain de musique (Fespam). Cette édition jubilaire dont le pays à l’honneur est la République de Cuba a été lancée par le président de la République qui a décoré un échantillon de dix personnes.
Le président du Conseil international de la musique, Paul Dujardin, a relevé que l’histoire du Fespam n’a cessé de démontrer la place de la musique dans sa capacité de rassembler, d’intégrer et de surmonter les conflits. Ce fût le cas au Congo en 1999 quand la musique mit fin aux crépitements intempestifs d’armes grâce à un train de la paix qui portait avec lui un carnaval de musique.
« Le Fespam s’efforce d’illustrer les droits musicaux que le Conseil international de la musique s’est engagé à promouvoir à travers le monde. Le droit pour tous de s’exprimer musicalement d’apprendre les langages musicaux et de participer à la vie musicale. Le droit pour tous les artistes de communiquer leur art à travers tous les médias ». a-t-il souligné avant de poursuivre « le Conseil international de la musique a accompagné le Fespam depuis le début. Au cours de ces vingt dernières années nous nous sommes rendus compte que vous avez pu faire de ce festival un instrument de consolidation de l’intégration régionale et de coopération internationale et également un cadre idéal de soutien à la créativité des jeunes talents ».
Le ministre de la Culture et des arts, Jean Claude Gakosso, a souligné que face aux défis multiples de la mondialisation avec ses effets parfois pervers, l’Afrique doit agir de tous azimuts en faveur de la créativité artistique, de l’innovation esthétique, de cet art populaire sans frontière qui est la musique.
Les lauréats du grand prix des arts et des lettres édition 2014 décorés par le chef de l’État.
Le poète Gabriel Okoundji et le dramaturge Dieudonné Niangouna lauréats du grand Prix des arts et des lettres du président de la République édition 2014 ont été distingués au cours de cette cérémonie d’ouverture. Ce signe de reconnaissance a été réinstitué en 2013, il sert à accompagner d’une façon efficace la créativité artistique du Congo. Son attribution remonte depuis Taty Loutard, Sony Labou Tansi, Gotene qui ont été parmi les premiers récipiendaires. D’une valeur de 10 millions de francs CFA chacun, ce prix vise à contribuer à l’émulation de nouveaux talents artistiques et littéraires au Congo.
Bruno Okokana
adiac-congo.com