Fallou Dieng :  »les albums des jeunes chanteurs ont souvent le niveau d’une maquette ».

par | 26 avril 2016 | Chroniques

Fallou Dieng était l’invité de Banquet musicale animée par Sister Rahma sur la Webradio Dakarmusique.com ce vendredi. Il s’est ouvert à nous sur différentes questions sur sa carrière et l’évolution de la musique sénégalaise.

On ne vous voit plus dans la scène musicale depuis la sortie votre dernier album qu’est ce qui s’est passé ?
C’est vrai depuis un certain moment on ne voit plus dans le grand public comme on le dit. Mais je suis dans le milieu after work. Au fait depuis 2012 après l’album «maana » j’avais fait un album acoustique et j’ai monté un groupe acoustique avec Madou Diabaté dénommée Fallou Folk. Le groupe a connu un grand succès car on a joué un peu partout à Dakar. C’était une belle expérience mais malheureusement Madou, paix à son âme, nous a quittés. Par la suite je suis retourné vers le mbalax car tout le monde me réclamait. J’ai composé 9 titres qui constituent l’album «Momé Vent» mais la promotion n’a pas été des meilleurs car la maison de production avec laquelle je travaillais a rencontré des difficultés. De ce fait l’album n’a pas eu le succès tant attendu.

A quoi sont dû ces couaques dans la production de cet album ?
Au fait j’avais entrepris deux productions à la fois l’album acoustique et celui du mbalax. En ce temps il y’avait beaucoup de polémique sur ma carrière. Des rumeurs selon lesquelles Fallou Dieng avait arrêté la musique circulaient. C’est pourquoi j’avais décidé de faire un album de mbalax mais malheureusement les producteurs de l’album ont faussé tous mes calculs. En plus de ca j’avais été victime d’un accident qui m’a empêché de tourner pendant presque année. Toutes ces facteurs ont fait qu’il y’a eu des moments de léthargie dans ma carrière ces dernières années.

Et comment appréciez-vous l’évolution de la musique sénégalaise avec cette nouvelle génération ?
Je trouve que la qualité de la musique a régressé car le travail qui devait précéder la sortie d’une production ne se fait plus. Le développement des nouvelles technologies a aussi beaucoup joué. Les jeunes ne prennent plus le temps de répéter comme il le faut. C’est pourquoi leurs albums ont le niveau d’une maquette.

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