Le ministère de la culture, le bureau malien du droit d’auteur, les producteurs, les distributeurs et le public sont tous interpellés face à la dépravation qui mine le milieu des artistes reflet de notre société. Selon des observateurs, les responsabilités sont à partager. À titre d’exemple, certains artistes ne font plus de recherche et veulent coûte que coûte avoir tout et tout de suite. Ils ne fournissent pas d’efforts. Aussi, les relations souffrent de haine à cause des frustrations d’ordre sentimental. Mais, ils font semblant de s’aimer.
Ce qui fait que les dérives sexuelles s’installent dans le monde des artistes qui, par ricochet, transmet leurs comportements au reste de notre société. Les portes de celle-ci sont désormais grandement ouvertes à l’exotisme. D’autres se donnent aux louches affaires qui font honte à notre pays. Pourtant, le patrimoine culturel du Mali est tellement riche qu’on ne pourrait jamais finir d’en découvrir. Dommage que d’autres (les occidentaux, les asiatiques et certains pays voisins) en profitent. À preuve aujourd’hui, combien d’artistes Maliens disposent de leur propre groupe standard? Ils sont très peu.
À suivre…
Fousseini L Traoré
Tohu-bohu sur la scène :
Les hommes de culture sont-ils contre la culture?
Ça fait dix ans maintenant que les artistes du Wassoulou dominent la musique malienne. Alors où sont partis les autres? Que sont-ils devenus aujourd’hui? Quant aux griots, ils n’ont rien à perdre. Qu’ils produisent ou pas, ils ont leur Diatigui. De leur côté, les producteurs et distributeurs ont eu raison de démissionner. Car ils ne gagnent rien de leur métier à cause de la piraterie qui ne fait que prendre de l’ampleur.
Concernant le ministre de la culture, on a l’impression qu’il n’existe même pas. Pourtant, ce département a généralement été dirigé par des hommes de culture de notre pays et dont les réputations sont au dessus de tout doute. On dirait qu’ils ne sont pas au courant de la détérioration avancée de l’état culturel du Mali. Pourquoi ne réagissent-ils pas? Or chaque jour que Dieu fait, les différents fonds (nationaux et ceux des partenaires de notre pays) dédiés à la culture sont retirés des caisses pour des activités plus ou moins fictives.
FLT