Chez Amy, le bon train n’a presque jamais collé

par | 17 décembre 2014 | Webnews

C’est une artiste au talent incontesté. Toutefois, le sort semble s’acharner sur elle. Entre déboires, désillusions et déconvenue, Amy Collé Dieng n’en finit pas de déchanter ! Chronique d’un dépit …

Des images qui font mal… Abaissée, rabaissée, sa fierté ravalée au pied du marabout Cheikh Béthio Thioune, Amy Collé n’arrive plus à se relever. Sa dignité en a pris un sacré coup, elle n’essaie même pas de faire bonne figure et essuie de grosses larmes, recouverte de son voile de honte. Les vidéos de la chanteuse virée comme une malpropre par le guide des «Thiantacônes», lors de son «Thiant (cérémonie religieuse)», à l’occasion du dernier Magal de Touba, passent et repassent en boucle, sur les réseaux sociaux. Malheureusement pour la star, les séquences d’un tel affront ont atterri sur la toile. En toile de fond, des commentaires, des railleries désobligeants. Certains ont même poussé le bouchon jusqu’à la parodie. Pauvre Amy Collé ! Son seul tort n’aura été que de vouloir faire valoir son allégeance au vénéré Serigne Touba, père de Serigne Saliou, le guide spirituel de Serigne Béthio Thioune. Mais mal lui en a pris ! Un acte qui s’est révélé être un sacrilège aux yeux du Cheikh qui a presqu’aussitôt fait appeler ses hommes de mains pour lui faire prendre la porte. «Je ne te connais pas», lui a-t-il lancé en pleine figure. Face à cette humiliation, on est bien tenter de se demander ce qui arrive à cette artiste qui ne cesse de multiplier les échecs…

Rupture avec son label

C’est en 2006 que le monde de la musique la découvre. Du talent à en revendre, Amy Collé Dieng surprend les férus de musique avec son premier album «Défar ba mou bakh», avec sa voix mielleuse et ses mélodies entraînantes. Produite par le label Prince Arts, la star en herbe émerge de ses longues années passées dans l’ombre de grands chanteurs. Avant de passer à la lumière, elle a fait les chœurs pour Youssou Ndour, Kiné Lam et d’autres grands noms de la musique sénégalaise. Quand la consécration sonne enfin, elle enchaine les tournées aux Usa, en Europe et s’impose comme une valeur sûre de la musique. Mais, elle quitte brusquement ses producteurs, Ngoné et Ibrahima Ndour. C’est le début de sa collaboration avec un label Hollandais «Dubrecords Productions». Cependant, elle reste, un certain temps, inactive, complètement déconnectée de la sphère musicale sénégalaise. Entre-temps, sa vie avait pris un tout autre tournant…

Déboires, divorces et démence

Son absence en intriguait plus d’un ! La talentueuse chanteuse avait, du jour au lendemain, disparu des scènes. Les rumeurs d’une dépression ont alors circulé dans le Dakar des strass et paillettes. «La chanteuse aurait perdu l’esprit», selon quelques indiscrétions. Une démence qui l’aurait conduite à se mettre en retrait et à suspendre sa jeune carrière. A l’origine de son mal-être, son divorce avec Ndiaw, son mari de danseur, dont elle a longtemps chanté les louanges et vanté les mérites. Ce dernier l’aurait trahie en pleine tournée dans un pays étranger, avant de la larguer comme une vieille chaussette. Des tumultes qui se sont répandus comme une traînée de poudre à la vitesse de l’éclair. Son altercation avec une de ses collègues artistes, en l’occurrence Ndèye Fatou Tine, alias Titi, fait les choux gras de la presse people. Les deux se seraient crêpé les chignons, lors d’un voyage à l’étranger. Toutefois, Amy Collé s’est retranchée dans un mutisme total et n’a pas daigné répondre à toutes ces rumeurs. Ce n’est que bien plus tard que l’artiste a démenti sa folie, mais elle est restée évasive sur son divorce qui, par la suite, s’est avéré. Quid de sa dispute avec Titi, qu’elle a avoué à demi-mot, non sans préciser, qu’elles ne sont pas arrivées au stade des empoignades, comme rapporté. On veut bien la croire ! Pendant ce temps, sa carrière est toujours au point mort. Les ouï-dire enflent. On lui prête des relations intimes avec un chanteur qui se sont soldées par une grossesse. Amy vit alors une réelle descente aux enfers, avant de sortir la tête hors de l’eau en 2012. Son single «Sama choix», qui annonce l’album confectionné par son label hollandais, voit enfin le jour. La chanteuse renaît de ses cendres, même si elle est loin de caracoler en tête des hit-parades. Elle apparaît fraîche, avec un nouveau style et du poids en plus. Méconnaissable, elle creuse son trou dans les mondanités sénégalaises. Une année après, son mariage avec un jeune marabout Mbacké-Mbacké, Serigne Cheikh, fait le buzz. Mais à peine consommé, on proclame son divorce. Leur idylle n’aura duré que le temps d’une rose, avant de s’échouer sur une vague d’illusions. La chanteuse qui s’est alors sentie flouée par son ex-époux, a révélé que celui-ci n’était qu’un «mystificateur qui l’a trompée et a abusé de sa confiance». A peine a-t-elle tourné la douloureuse page du Mbacké-Mbacké, qu’une autre se rouvre. Cette fois-ci, c’est sa brouille avec ses producteurs hollandais qui est au-devant la scène. La belle les accuse de l’avoir roulée dans la farine et rompt avec eux. Depuis, ses apparitions en public se comptent sur les doigts de la main. Et la dernière en date, lors du dernier Magal, n’a pas eu d’autres conséquences que de la faire descendre au plus bas.

MARIA DOMINICA T. DIEDHIOU

L’OBS via iGfm

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