Binetou Sylla à propos de son défunt père Ibrahima Sylla : « j’aime bien me souvenir de lui lorsqu’il y était entouré de sa famille et ses amis, les weekends à la maison autour d’un bon plat de Tieboudiene ou d’un Soupu kandia… »

par | 16 mai 2014 | Chroniques

Dans un entretien accordé à nos confrères d’Afroguinee.com, Binetou Sylla, la fille du fondateur de Syllart Productions revient sur son parcours personnel, la philosophie musicale de son père et les projets de Syllard Prod.

Cette jeune femme de 25 ans, qui vit à Paris est donc étudiante à l’université de Paris 1 Sorbonne où elle poursuit un doctorat d’Histoire de l’Afrique qu’elle a ajourné, pour le moment, le temps de se consacrer à 100% au label Syllart Records : « J’ai repris la direction du label Syllart Productions qui est devenu Syllart Records depuis juin 2013 » dit-elle.

Sur une question  portant sur l’image qu’elle retiendrait de son défunt père ?

Binetou répond : « Mon père était quelqu’un de vraiment exemplaire. Une personne libre, indépendante, intelligente et très généreuse. Comme il l’a dit dans une interview qu’il a accordé à RFI en 2011 : « Je suis libre et indépendant et je resterai toujours libre et indépendant ». Cette phrase je m’en inspire au quotidien. C’était Quelqu’un de très rigoureux et d’intransigeant à la fois avec les gens et surtout avec lui-même. C’était un bon vivant qui aimait la vie. L’image que je retiens de lui, ce sont plusieurs évidemment. Mais j’aime bien me souvenir de lui lorsqu’il y était entouré de sa famille et ses amis, les weekends à la maison autour d’un bon plat de Tieboudiene ou d’un Soupu kandia (Ndlr : cuisine africaine du Sénégal) et qu’il racontait des histoires, faisait des blagues. C’était un farceur et un taquin ! »

Enfin sur les projets immédiats de Syllart Prod, Binetou Sylla entend renforcer l’immense travail accompli par son père et elle pense que : « Cela passera par une adaptation aux nouveaux enjeux de l’industrie de la musique (le streaming, la digitalisation, les nouveaux marchés en Afrique, la préservation et la numérisation des musiques de notre patrimoine musicale) pour que les africains redeviennent les premiers consommateurs de leurs musiques ».

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