Cette native de Dakar a vu le jour en 1979 et elle a été formée au Média Centre de Dakar avant d’effectuer des stages à la FEMIS de Paris, à la Filmakademie en Allemagne et au programme de formation de production Eurodoc… Elle a démarré sa carrière comme monteuse avant de passer à la vitesse supérieure en devenant réalisatrice. C’est en 2005 qu’elle se lance dans la production de son premier documentaire en format court-métrage intitulé ‘’Mon Beau Source’’. Ce coup d’essai se révèle un coup de maître car le film a été projeté dans plus d’une cinquantaine de festivals à travers le monde.
Par la suite, elle met sur pied sa société de production qui porte le nom de ‘’Karoninka’’. Ce qui lui permet de réaliser avec brio des documentaires comme « Sénégalaises et Islam » en 2007, « Yandé Codou, la griotte de Senghor » en 2008 et « Docteur Mukwege, l’homme qui reconstruit les femmes » en 2014. Présentement, Angèle Diabongtravaille sur son premier long-métrage de fiction qui est une adaptation du célèbre roman ‘’Une si longue lettre’’ de Mariama Ba.En plus de ses propres films, Angèle a produit une douzaine de documentaires et fictions sélectionnés dans de nombreux festivals et diffusés sur Arte, France 5, TV5, France Ô, Canal Horizons, SBS Australie, dans le réseau de CFI ainsi que sur plusieurs chaînes régionales françaises et Tv africaines. Après sa nomination à la présidence de la Société de gestion collective (qui va s’occuper des droits d’auteurs et des droits voisins des créateurs), Angèle Diabong, cette jeune femme de 35 ans,s’est dit consciente de la lourdeur de la tache qui l’attend. Pour relever ce défi, elle promet de s’appuyer sur son équipe et de privilégier la concertation. Ce qui ne sera pas de trop dans un contexte culturel marqué par de nombreuses crises.
Fadel Lo
Article paru dans « Le Témoin » N° 1157 –Hebdomadaire Sénégalais (Mars 2014)