Sa belle prestance scénique, et l’incroyable énergie combien communicative qu’elle a dégagée sur scène cette nuit-là, donnent la preuve lumineuse, éclatante comme « l’or du Mandé » que Ami Koïta ou »Jéli de finesse » pour ses milliers de fans, vient de signer définitivement un bail avec l’immortalité. Quelle beauté, mais surtout quelle classe pour la » fille du mandé « , cette terre chargée d’histoire qui l’a vu naître et d’où elle tire naturellement le suc principal de ses inspirations !
Ami, c’est plus de trente ans de carrière bien remplie sur le plan national et international. Avec plus d’une douzaine d’albums à son actif, (la dernière sera bientôt dans les bacs) » cette grande dame d’un raffinement vocal et d’une élégance gestuelle sans pareil a su imposer son style » écrivait, il y’a au moins une dizaine d’années, un confrère du quotidien national » l’essor « . Adoptée naturellement par le public, la star ne tarda pas à devenir la Diva. Toutefois sa grandiose et exceptionnelle prestation est bien ce qu’elle donna à l’Unesco, pour la remise du prix Houphouët Boigny pour la recherche de la paix. Ce fut en présence des présidents François Mitterrand, Mario Soares, la Reine Béatrice des Pays -bas, Jacques Chirac, Frederico Mayor et d’un jury composé d’une trentaine d’éminentes personnalités de par le monde. Et sous le regard de la presse internationale. Son brillant parcours permit d’ailleurs à la « globe- trotteuse », de remporter de hautes et honorables distinctions, comme le prix de l’OUA, le prix Africa Music Award, le prix Gomo Africa et celle dont elle est, dit-on, la plus fière :
la médaille de Chevalier de l’Ordre national du Mali.
Ami Koïta est la nièce de l’un des plus grands traditionnistes du Mandé. Il s’agit du célébrissime griot, feu Wa Kamissoko ou Kirina-Wa. Sa mort intervenue, il y’a plus d’une trentaine d’années, dans des conditions mystérieuses, fit sérieusement trembler tout le Mandé. Comme pour dire que dans la prestigieuse famille d’Ami, le talent se conjugue toujours au superlatif.
Bacary Camara !
Source : Le Challenger via maliweb.net