Fils de Ibra KASSE, le leader du groupe Thiabibi, Alioune KASSE est né dans une grande famille musicienne. Lui qui s’est très tôt lancé dans la musique, sous l’influence de son père, a aujourd’hui fait ses preuves sans conteste dans la scène musicale sénégalaise. Le chef de fil du groupe Thiabibi veut ainsi apporter sa touche particulière dans ce métier qui demeure sa passion.
Dakar Musique : Le leader du groupe Thiabibi peut – il se présenter?
Je m’appelle Alioune Kassé artiste musicien. Je suis né dans une famille musicienne où ont passés de grands artistes qui ont marqué la musique sénégalaise et mon père était formateur de ces artistes. Donc, j’ai évolué dans ce monde de la musique et c’est à la suite de cela que j’ai décidé d’apporter ma touche personnelle à la musique sénégalaise. Je fais du mbalax, de la salsa mais aussi d’autres styles de musique.
.Dakar Musique : Pouvez- vous nous parler de vos débuts?
J’ai commencé la musique en 1988 à l’époque des années blanches. Puisqu’il y’avait à beaucoup de grèves, je me suis dit pourquoi ne pas essayer de faire la musique. Mais, je n’avais pas vraiment le courage d’y entrer car ma mère voulait que j’étudie. Vu que les études n’allaient pas, j’ai décidé de me lancer dans la musique.
Au début, j’exerçais ma passion en cachette. Je répétais avec mes frères qui étaient des musiciens plus expérimentés que moi car ils jouaient déjà dans la boîte de mon feu père Ibra Kassé. Un jour, ils ont enregistré ma voix en vue de me faire une surprise alors que je n’en savais rien. Ensuite à mon insu, ils l’ont fait écouter à mon père qui n’avait pas reconnu ma voix. Il a alors pausé la question à mes frères de savoir celui qui chante dans la cassette enregistrée et ces derniers lui ont répondu que c’était moi. Et depuis ce jour, mon père m’exhorta d’accompagner mes frères pour faire mes premières prestations dans les soirées. C’est suite à cela qu’il m’interpella pour me demander si je voulais vraiment devenir chanteur. Timidement, je lui répondis non. Et à ma grande surprise, il me dit d’arrêter mes études pour ensuite me consacrer exclusivement à la musique. Pour lui, j’ai une très belle voix et qu’il allait aussi m’aider à m’orienter comme il a eu à le faire avec beaucoup de musiciens. C’est ainsi que j’ai commencé à avoir confiance en moi. Je restais toute la journée sans rien faire et les soirs, je partais avec mes frères dans des boîtes de nuit. C’est comme cela que ma carrière a démarré.
Dakar Musique : Selon vous qu’est- ce que la musique ?
Pour moi, la musique c’est faire plaisir et éveiller la conscience des gens. Un musicien peut véhiculer des messages éducatifs pour son public. En tant que musicien, je me considère comme un messager pour aider les gens qui sont en situation de détresse à surmonter les difficultés auxquelles ils sont confrontés.
Il faut, en cela, ajouter que le plus important est de faire une musique que personne ne va oublier comme le cas d’Abdoulaye Mboup, feu Ndongo Lô et j’en passe qui ont eu à composer des textes qui demeurent pertinents.
Dakar Musique : Quels sont les thèmes que vous abordez dans vos textes?
Les thèmes que j’aborde dans mes chansons parlent le plus souvent de la vie sociale parce que je suis né dans un quartier de Bidonville (Reubeuss).On voit beaucoup de choses là bas et cela me donne de l’inspiration. C’est aussi un quartier que j’aime beaucoup du fait qu’il est la source de la plus part de mes inspirations.
Dakar Musique : Préparez- vous un album ?
Bien sur, on est entrain de préparer un nouvel album qui sera bientôt sur le marché. Et je profite de cette occasion qui m’est offerte pour dire que cet album va cartonner auprès du public pour le plaisir de nos fans.
Dakar Musique : Vos derniers mots ?
Je tiens d’abord à tirer un grand chapeau à l’équipe de Dakar Musique pour cette courageuse initiative qui permet de porter haut la culture sénégalaise par le biais de la musique. En cela, je vous félicite et vous encourage à aller de l’avant dans cette immense activité que vous avez entreprise.
Mamadou Lamine Diop