Née d’un père sénégalais et d’une mère québécoise, l’artiste nous vient de la ville de Québec, plus précisément à Limoilou. Très fière de ses origines, Marième voyage fréquemment au Sénégal, pays de son père. Dès son plus jeune âge, elle trempe dans le milieu musical par l’entremise de son frère Webster, également artiste Hip Hop depuis une quinzaine d’années. Membre du groupe CEA depuis 2003, elle a eu à collaborer en tant qu’auteur interprète avec de nombreux artistes de renoms.
A coté de la musique, Marième agit à titre de chargée de projet et animatrice d’événements culturels, pour le compte du Centre R.I.R.E 2000, un organisme à but non lucratif dont la mission est d’appuyer les jeunes et les adultes des communautés culturelles dans leur cheminement scolaire et académique.
Par ailleurs après des études en Communication publique, Marième a travaillé sur différentes chaînes de télévision (Animatrice aux Arshitechs du son Tv à Vox, VJ à Musique Plus, Reporter à Lezarts) en plus d’être Reporter-Web à Québec Scope et chroniqueuse culturelle à la radio de Radio-Canada Québec.
Elle a répondu aux questions de Dakarmusique.com dans un style particulièrement savoureux.
Dakarmusique.com : vos débuts dans la musique?
Je viens d’un «background» plutôt Hip Hop. Avec mon frère aîné Webster, j’ai toujours suivi la culture Hip Hop sous toutes ses coutures. Dès mon plus jeune âge mon frère m’amenait dans des spectacles et événements Hip Hop. J’ai ensuite fait plusieurs collaborations avec des artistes pour ensuite joindre les rangs du collectif de musique francophone de Québec CEA ; CEA c’est très funky, dansant aux influences Hip Hop évidemment. Nous avons 3 albums à notre actif et de nombreux spectacles et des tournées.
Dakarmusique.com : Quel impact votre frère rappeur Webster a eu sur votre choix de vous lancer dans la musique ?
Mon frère a toujours été un exemple pour moi, un modèle. Un artiste accompli qui en inspire plus d’un. Mon frère est un rappeur engagé aux textes qui ébranlent les consciences et poussent à la réflexion. A mon tour, j’ai envie de faire danser les gens sur ma musique et de dénoncer à ma façon à travers des chansons comme Africaine à Québec (le propre d’être une enfant métisse à Québec) ou encore Vert Jaune Rouge qui ouvre mon album éponyme qui se veut une présentation de ma double identité qui me rend fière de qui je suis.
Dakarmusique.com -Concrètement comment pouvez définir la musique que vous faites ? (j’ai remarqué que vous touchez à plusieurs styles musicaux, hip hop, reggae…)
Je fais une musique ensoleillée, teintée de Reggae et de pop .Clairement inspirée du Reggae (Roots et Modern), les riddims produits par Claude Bégin puisent toute leur puissance dans l’utilisation qu’il fait des Drums 808, et dans l’emploi de percussions exotiques. Mandoline, guitares, flûte traversière, claviers et synthétiseurs s’accordent pour créer des hymnes en phase avec les sons de la jeunesse d’hier et d’aujourd’hui, d’ici et d’ailleurs. Mon univers musical s’élargit jusqu’ à l’Électro, le Hip Hop et la Pop mais toujours en conservant une touche organique et une approche authentique.
Dakarmusique.com : Parallèlement à la musique vous êtes engagée dans d’autres activités, pouvez vous revenir sur ces activités?
Je suis présentement l’animatrice de la tournée « Trouve ta place » du Ministère de l’Immigration et des communautés culturelles dans plus de 20 écoles de la Commission scolaire de Montréal. Un programme qui vise à influencer positivement les jeunes des communautés culturelles en leur permettant de rencontrer des Québécois et des Québécoises qui sont des modèles de détermination pour les jeunes. Je témoigne de mon parcours en plus d’animer les activités. Parallèlement, je suis reporter culturelle pour l’émission Lezarts à Vox et sur la WebTélé de QuébecScope.
En 2010 j’ai été choisie comme modèle de réussite et mentor pour la campagne provinciale de « Alesse ça commence ici » qui vise à encourager les jeunes femmes à entreprendre quelque chose unique. En compagnie de mon groupe CEA, je parraine un projet avec le Gouverrail et L’Escale, des centres jeunesse de la région de Québec pour encadrer des jeunes à la réalisation d’une compilation à saveur Hip Hop.
Dakarmusique.com :Marième est membre du groupe CEA, Qu’est ce que ça fait d’être la seule fille de votre groupe?
Je suis avec le groupe CEA depuis 8 ans. Maintenant, ce sont mes amis, ma famille, mes frères de son. Je me suis toujours sentie sur le même pied d’égalité.
Dakarmusique.com : En 2008 vous vous êtes produit avec votre groupe au Sénégal, à quand la prochaine prestation au Sénégal? À vous de le me dire 😉 J’espère venir dans un avenir très rapproché vous le présenter. Faites moi signe !!
Dakarmusique.com :Suivez-vous la musique sénégalaise?
J’ai toujours adoré Youssou N’Dour, Touré Kunda et Baba Maal . Chez moi nous avons toujours écouté de la musique sénégalaise…et toutes sortes de musique ! Du reggae : Bob Marley, Burning Spear, Steel Pulse, de la chanson française : du Brel, Ferré, Aznavour, Barbara ont tous bercé mon enfance.
Dakarmusique.com : sur votre site on peut lire ceci « Xarit dina geun domou ndeye » parlez vous la langue wolof?
Lorsque j’étais jeune, mon père nous donnait des cours de wolof. Je connais la base et je comprends minimalement le wolof et je peux surtout marchander à Sandanga !
Dakarmusique.com : Le mot de la fin?
À quand un spectacle de Marième au Sénégal ?!!! Bizous
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