« Ce festival est une famille qui se bat pour imposer un genre musical. Ce qui n’est pas évident… Merci au public qui est venu nombreux au Cices. » En lançant ces mots à la fin de sa prestation, Metzo Djatah, qui vient de gratifier aux mélomanes « En passant », « Diémbéring » et « Roots », parle pour presque tous les musiciens présents les vendredi et samedi à la Foire de Dakar. Le temps d’un festival, les rythmes folk ont eu la part belle, avec des chanteurs comme Souleymane Faye, Omar Pène, Cheikh Lo, Vieux Mac Faye, Yoro Ndiaye, les groupes dakarois Pape et Cheikh, Jack et Takeifa, Yaakaar, Waliyaan, Xam Xam etc. La seconde édition du Festival Folk de Dakar, c’est aussi l’esprit et caractère international avec la présence de musiciens africains : gambiens, congolais, marocains, italiens, etc. Samedi dernier, premier jour de l’événement, le blues de Vieux Mac Faye, le dernier tube « Diam » de Cheikh Lô, les dialogues de Souleymane Faye « Diego » avec le nombreux public, le nouveau style jazzy d’Omar Pène, mais surtout la dynamique du groupe de la Patte d’Oie, Jack et Takeifa ont tenu en haleine les spectateurs. Parmi eux, quatre ministres venus apporter leurs encouragements et soutien aux initiateurs du Folk Festival, le duo Pape et Cheikh, et la structure de communication Baobab.
Une délégation d’étudiants haïtiens conviés également vendredi, à la manifestation, a découvert de jeunes talents comme Diamanka du Fouladou, Angélique Dione, Njayaa, l’ex-pensionnaire d’Alif, mais aussi le bagout des anciens comme Dadaan Diedhiou de Sédhiou, le Pikinois Go Bah, très applaudi après son interprétation de « Xarnu Bi », le fameux poème de Cheikh Moussa Ka. Le groupe Jack et Takeifa de la Patte d’Oie, avec sa jeunesse et sa présence scénique remarquables a également interprété le titre « Haïti », écrit cette année en guise de solidarité avec l’île caribéenne ravagée par un séisme en janvier dernier.
Le thème de la 2e édition du Festival de Folk, étant « Aux rythmes des Etats-Unis d’Afrique », Driss et l’Ensemble Damana du Maroc, ainsi que le musicien congolais Saintrick et son groupe dakarois, ont offert au public une autre facette de folk. Oriazul, groupe sénégalo-capverdien conduit par Daniel Gomez, a également gratifié les mélomanes de son dernier single hymne à la paix et à l’amour, dans un zouk swinguant avec des percussions proches du mbalax. C’était samedi, au dernier jour du festival. Des moments animés par l’Orchestre national du Sénégal qui a revisité le répertoire musical sérère, avec en son sein le guitariste Lamine Faye, le violoniste William Badji et une jeune chanteuse originaire de Bargny. A leur suite, le groupe Yaakaar de Yoff, Yoro Ndiaye, l’auteur de « Xarit », Damana du Maroc, le jeune Hampathé et son groupe, ainsi que Metzo Djatah, Saintrik, et Pape et Cheikh, après 03H 30 du matin, ont eu le privilège de baisser les rideaux de cette seconde édition du Folk Festival international de Dakar.
Omar DIOUF
Article Source : lesoleil.sn