Le Mbalax national fait danser bien des jeunes et autres adultes, hommes comme femmes, qui ne savent pas pour la plupart que beaucoup de vedettes qui titillent le sommet ou qui s’essayent dans ce genre musical ont des origines bien lointaines. Pas seulement issus de parents qui ont une ascendance ouest-africaines, mais arabes. Comme c’est le cas de notre Viviane Chidid devenue internationale, mais également des artistes tels Waly Ballago Seck, Khadija ou encore la dernière venue dans ce milieu, en la personne de la très sexy GuiGui.
Aux balbutiements du Mbalax, le public d’alors avait noté l’apport décisif de musiciens instrumentaux et vocalistes de la trempe de Ali Jaber, Momo Omais ou encore un Robert Lahoud qui a été l’un des artistes les plus dynamiques de la scène musicale sénégalaise. Ce dernier, également producteur parmi les plus réputés de l’époque, a eu à accompagner et éclore bien de talents de la scène mbalax. Coumba Gawlo Seck lui doit une fière chandelle parce qu’ayant guidé ses premiers pas dans la musique après son sacre lors d’un concours national de jeunes talents artistiques. L’album « Seytané » que la belle diva d’aujourd’hui avait chanté alors qu’elle était encore jeune élève au Collége Martin Luther King, atteste encore de la maîtrise de cet artiste d’origine libanaise des sonorités locales qui font danser les nombreux mélomanes abonnés à un Mbalax fortement teinté de marimba et de percussions.
L’album « Entre nous » sorti en 2000 par la ravissante Viviane Chidid alors jeune choriste de Youssou Ndour, a mis tout le monde d’accord sur la talent de cette fille qui a gréffé dans un Mbalax endiablé et aux paroles avant-gardistes, sa voix suave et captivante. Née d’une union mixte entre une femme du pays et un père d’origine libalaise, Viviane ne s’est jamais gênée d’utiliser ses charmes de belle femme sénégalaise mais revendique fièrement ses origines arabes. Même si, elle l’a jamais dit devant un micro. Les journalistes fouineurs ne lui ayant jamais posé la question. Avec sa voix forte et mélodieuse, l’ex protégée de Youssou Ndour, est aujourd’hui célèbre grâce à ses déhanchements et son charme qui rappellent les danseuses du ventre qui attirent des millions de touristes dans les pays du Maghreb.
Khadija, belle fleur à la peau métissée et qui a le jour à Pikine en banlieue dakaroise, s’est engouffrée durant quelques petites années dans ce milieu du Mbalax. Avec une voix sexy à souhait, la jeune femme issue d’un père libanais, a usé de ce charme oriental pour captiver un public qui lui avait prédit bien de succès. Malheureusement, elle s’est terrée depuis en France et a promis à ses fans un nouvel album qui ne sortira jamais.
Viviane en exil aux Usa, Khadija qui a élu domicile en région parsienne loin des siens, voilà que le milieu du Mbalax regrette ses deux beautés qui ont illuminé les scènes du pays. Mais c’est sans compter avec l’arrivée, ces derniers temps, d’une GuiGui plus que provocatrice. En effet, la belle qui revendique fièrement ses origines libanaises, casse la baraque en ce moment. Sexy, chantant pas mal et abonnée des cahiers people parce que faisant régulièrement le buzz, l’artiste GuiGui qui ne dispose que d’un seul single, ne veut surtout pas jouer les seconds rôles. Et elle le dit à qui veut l’entendre car travaillant sur un album qui doit constituer sa carte de visite dans le milieu du Mbalax qu’elle a choisi d’investir.
Aux côtés de ces belles et joyeuses créatures, l’on peut citer sans risque de se tromper, la présence d’un Waly Ballago Seck fils d’un Thione Seck considéré comme le parolier des paroliers de la musique sénégalaise. Ce Waly talentueux et chantant à merveille, doit son joli minois au chcolat qui attire les filles du pays, à un savant métissage. Sa mère, Fatou Kiné Diouf, connue désormais par le public sous le nom de Diaga reste une belle femme que bien d’artistes envient au leader du Ramdaan. Une Diaga dont Thione Seck, himself, n’hésite pas à divulguer sa lignée arabe (marocaine, précise t-il) lors d’une émission de téléréalité dans lequel il était le guest star.
D’une beauté rare et un talent reconnu, voilà les ingrédients qui font le succès de ces artistes métissés et que nous devons aussi à cet Orient qui n’est pas bien loin de nos frontières. Un Orient dont les liens qui l’unissent au Sénégal sont plus que séculaires. A preuve, il suffit de voir les communautés libanaise (à Dakar) et marocaine (à Saint-Louis) pour se rendre compte que ce brassage culturel ne date pas d’aujourd’hui. Et c’est plus que bénéfique pour le showbiz local qui semble en redemander.
ACTUNET.SN