Magnifier vivement Miriam Makeba, star mondiale de la chanson sud-africaine disparue en Italie. Le vieux rêve d’Aïcha Koné s’est enfin réalisé. Pas en Côte d’Ivoire comme elle l’aurait souhaité. Mais en Guinée-Conakry où l’Ivoirienne, victime de sa proximité avec le résistant Laurent Gbagbo, mène une vie d’exilée depuis environ un an. L’événement s’est déroulé, le samedi 31 mars 2012, au Palais du Peuple de Conakry, avec le geste fort de l’Etat guinéen envers la Sud-Africaine.
Devant une salle comble, la diva de la musique ivoirienne a réussi son coup. Presque parfaitement, selon des témoins, y compris l’artiste elle-même. La petite fille Zenzi Lee de «Mama Africa» qui a fortement influencé Aïcha Koné dans les années 70 était l’invitée spéciale de cette mémoire de la lutte anti-apartheid. La chanteuse ivoirienne s’est fait accompagner de Zenzi dans l’interprétation, à titre symbolique, de la chanson «Amakondo» de l’immortelle Makéba. Après, l’ambassadrice de l’Afrique du Sud à Conakry les a rejointes au micro. Et elles ont chanté, à trois. «C’était absolument sublime, émouvant», confie Aïcha.
Couverte par plusieurs chaînes de télévision et présentée par le duo Robert Brazza-Jeannot Williams, cette soirée a été riche, si l’on en croit la chanteuse, de la participation de Tchala Muana, Saramba Kouyaté, Bako Dagnan, Takana Zion, Sékouba Kandia et Pap Diouf. Ce n’est pas tout.
Aïcha Koné a fait d’une pierre deux coups. Parce que le spectacle, produit et organisé par l’écurie Tidiane world music à laquelle elle appartient désormais, a été aussi l’occasion pour l’Ivoirienne de présenter officiellement «Kaïra» (La providence), son nouvel album de 13 titres arrangé par Athanase Koudou au Studio Mory Kanté de Conakry.
Dans la matinée, Miriam Makeba qui fut des années exilée à Conakry, fuyant le régime d’apartheid, a été décorée à titre posthume par le président de la République de Guinée, Alpha Condé. Et c’est sa petite fille Zenzi qui a reçu la médaille à titre symbolique en présence d’Aicha Koné.
Une semaine plus tard, c’était au tour de la «diva de la musique ivoirienne» d’être comblée par Ladji Sidibé. En effet, le riche opérateur économique guinéen, parrain du mémorial Makeba, lui a offert une rutilante 4X4 de marque Nissan (Murano).
C’est certainement au volant de ce bolide que la chanteuse ivoirienne ira, à son tour, apporter son soutien à sa camarade d’écurie, Sekouba Kandia, fils du musicien Sory Kandia Kouyaté, qui sera en spectacle ce samedi 5 mai, au Palais du Peuple.
On peu le dire, à quelque chose, malheur est bon. Aïcha Koné est en train de rebondir à Conakry, après avoir fui la folie meurtrière du RHDP à Abidjan.
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Source : Notrevoie.com