« Africain Revolution », c’est le titre du nouvel album du reggae- man ivoirien d’origine malienne attendu dans les bacs le 27 septembre prochain à Paris. Déjà, dès le 20 septembre, la cassette sera disponible au Mali, au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso… « J’ai accordé la primauté à mes fans du Mali et du reste de la sous -région dans la sortie de ce 10ème album parce qu’ils méritent plus que cela », a expliqué Ticken Jah Fakoly le vendredi 10 septembre, à la faveur d’une conférence de presse de présentation de l’album organisée au « Studio Fakoly », à Niamakoro. Précisons que Ticken s’est installé au Mali depuis l’éclatement de la crise ivoirienne)
Ce 10ème album intervient à deux jours du 22 septembre marquant la célébration des 50 ans de l’indépendance de notre pays. S’agit-il d’un choix délibéré ou un symbole ? « Absolument non ! », s’est empressé de répondre l’artiste qui précise que ce n’est qu’un hasard de calendrier. « Je ne serai pas au rendez-vous du cinquantenaire », dira-t-il, ajoutant que le bilan des 50 années d’indépendance des Etats africains reste d’autant plus contrasté (sur le plan de la gouvernance politique, économique et sociale) qu’une fête, pour l’occasion, relève du folklore.
Dans ce 10ème album, l’artiste rend hommage à sa mère à travers la chanson « Inithié » qui se veut la reconnaissance de plusieurs années de souffrance que l’on connaît à une femme. Aussi, « Marley foly » chante Bob Marley ou le précurseur de la musique reggae, originaire de la Jamaïque. « C’est un artiste qui a été de tous les combats contre le néocolonialisme, l’injustice, etc. La jeune génération que nous sommes lui devons cet hommage », a précisé l’artiste. « African Revolution », c’est aussi le refus de la fatalité et un appel à l’éveil des consciences à travers des titres comme « Je dis non ! », « Votez », etc. sans oublier d’écorcher les dirigeants africains qui ont envahi les écrans des télévisions à chaque édition du journal. « Sors de ma télé ! » constitue en effet un appel à la protestation contre ce que l’artiste qualifie le « monopole de nos télévisions ».
Bref, ce nouvel opus, dont la particularité accorde une place de choix aux instruments de musique traditionnels, constitue le message à l’endroit de la jeunesse africaine sur ce que doit être l’Afrique au cours des 50 prochaines années.
Issa Fakaba Sissoko
Source : L’indicateur Renouveau via Maliweb.net