Une salle en délire, a accueilli, dimanche soir, le leader du Super Etoile qui, malgré une petite fatigue, a gardé sa voix rossignol et démontré toute sa maîtrise de l’art du Mbalaax dont il connaît toutes les cordes. Le Roi était à Genève, avant de continuer son chemin pour Zurich (Suisse) et la Belgique.
Approché à la fin du concert, Youssou Ndour qui dit avoir déjà réservé une interview exclusive à un journal sénégalais pas membre de son groupe de presse, dira juste à votre serviteur: « je ne suis pas en tournée. Les organisateurs des concerts de Genève, Zurich et en Belgique ont juste saisi l’opportunité de ma prestation au Bataclan». A Genève, un dimanche soir, Youssou Ndour a réussi à réunir près de « 950 personnes » révèle l’organisatrice. Faut le faire !
Le concert a commencé un peu lentement avec une sorte de prière que rend Youssou Ndour de Mame Marie Sène à son Seigneur pour lui demander Pardon, de tout ce qu’il a pu faire et que Lui n’aurait pas aimé. Ce morceau «Jeegelnu » (forgiveness), le quatrième de l’album Africa Rekk, l’artiste grand maître de la communication l’aura rendu œcuménique en s’expliquant devant le public : « Chacun peut avoir fait du mal à son prochain sans s’en rendre compte d’où l’importance de s’excuser auprès de son prochain». Tu peux être dans ton hélicoptère qui propage de la poussière aux passants au décollage et ou l’atterrissage, tu as inconsciemment fait du mal à quelqu’un, alors c’est bon de s’excuser, justifie You.
Jouant de sa voix suave, Youssou fait appel à Serigne Bamba Mbacké Khadim Rassoul, ce grand mystique sénégalais exilé de force par le colon français au Gabon dans un climat hostile et pourtant le Cheikh a pardonné à son malfaiteur. Quand il entonna « Bamba», la salle l’accompagna comme pour faire parvenir jusqu’à Touba la Sainte, les louanges au fils de Mame Diarra Bousso que plus de 3 millions de Sénégalais fêtaient la veille. S’en suivent plusieurs autres morceaux entraînants comme «Dem-Dem », « Set » , « Emigré », avant que l’un des défenseurs d’une nouvelle Afrique, bien au cœur de l’Histoire et du monde en marche entonne « New Afrika», le poing fermé et levé au ciel. Une invite à respecter l’Afrique, le continent premier, berceau de l’Humanité.
Mbaye Dièye Faye, le fidèle ami et percussionniste du Super Etoile avait averti le public : «C’est le Roi du Mbalaax que tu reçois ce soir Genève». Assane Thiam acheva le public avec son « tama ». Ses aisselles portaient haut le doux parfum de cet instrument magnifique qui acheva le public.
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