A l’approche du concert, les chanteurs sénégalais savent réveiller tout le pays pour enregistrer le plus d’entrées de la journée. Mais après la représentation, aucune conclusion n’a été tirée. Le public n’est jamais informé si le chanteur avait payé ses dettes ou s’il avait fait une bonne recette. C’est l’ambiguïté générale de l’impact financier après le concert.
Prenons l’exemple de Wally Seck, qui s’est produit au Grand Théâtre ce week-end. L’entrée le samedi est fixée entre 20 000 et 30 000 (VIP). Si l’on prend la première partie en considération, et que l’on sait que le Grand Théâtre compte 1 800 places, alors le chanteur finira probablement par encaisser 36 millions de francs CFA. S’il déduit les 5 000 000 de loyer de la salle, le fils de Thione Seck aurait laissé un compte bancaire bien rempli. Il est en effet possible de ramasser plus de 31 000 000 FCA samedi. Les dons de sponsors et autres cadeaux ne sont pas pris en compte.
Le dimanche, les billets d’entrées tournaient autour de 10 000 et 20 000 (Vip). Etant entendu que la salle refusait du monde, rien que pour les entrées à 10 000 FCfa, le bénéfice avoisine les 13 000 000 FCFA. En attendant le bilan de l’organisation, ce qui ne semble pas etre pour demain, voilà ce qu’a pu empocher le fils de Thione Seck seulement en deux jours de prestation : 44 000 000 FCfa. L’art nourrit bien son homme au Sénégal.