Dakar Musique : Pape Idy peut- il se présenter ?
Mon vrai nom c’est Pape Idy Sy, je suis né le 28 Mars 1984 à Dakar et je suis étudiant à l’Institut Supérieur des Sciences de l’Information et de la Communication (ISSIC).
C’est depuis le lycée que j’ai eu la passion de l’animation, quand j’étais en classe de 4e à l’école Mame Thierno Birahim Mbacké de Dakar. C’est dans cet établissement que j’ai rencontré un professeur du nom de M. Mbaye qui nous a lancés et nous a donnés l’occasion de prendre le micro pour la première fois et depuis lors cela est devenu comme un virus qui m’a pénétré.
Je peux vous dire que l’école m’a beaucoup marquée. Et après Mame Thierno Birahim Mbacké, je suis parti à Blaise Diagne puis à Galandou Diouf et toutes ces années durant, j’ai eu à prendre le micro devant le public pour animer et je peux dire que c’est cela qui m’a beaucoup rapproché de ce monde artistique. C’est suite à cela qu’on me sollicitait dans beaucoup de manifestations et ces activités m’ont conduit à ce hobby qui, ensuite est devenu un métier. Il est vrai qu’il n’y a eu aucun membre de ma famille qui exerce ce métier et je peux laisser entendre que je l’ai recherché et que c’est grâce au micro que je me suis orienté sur la communication mieux encore tout ce qui est présentation à la télévision.
Après avoir fait la classe de terminale que je n’ai pas pu réussir finalement alors je me suis orienté sur la communication. C’est après avoir fait une formation de deux ans à l’école supérieure de communication et de management que j’ai décidé de venir à l’ISSIC pour pouvoir obtenir un diplôme de certificat technique en communication qui me servira certes de bagage dans ce milieu de la télévision que j’évolue.
Mon passage à la Rts s’est fait de manière surprenante. C’est vraiment fait avec de la chance dans la mesure où c’est à travers les animations que je faisais dans les lycées, les quartiers que finalement des producteurs m’ont vu et se sont par la suite intéressés à ce que je faisais. Ainsi ils m’ont finalement proposé de faire une émission. Maintenant ce qui reste à faire c’est de travailler pour avoir une très belle carrière de présentateur de télévision.
Je trouve qu’il y a de bons animateurs qui ont du talent mais n’empêche qu’il y en a d’autres qui manquent de formation. Il y a beaucoup de jeunes très talentueux que j’écoute à la radio ou à la télé qui présentent bien leur travail mais n’empêche qu’il reste beaucoup à faire.
A mon sens, je crois que l’animation n’est pas de la cacophonie. C’est d’abord beaucoup de travail parce que beaucoup de gens improvisent alors qu’ils ne savent pas que l’improvisation se prépare. Les difficultés sont surtout liées aux préjugés parce qu’on est dans une société où les gens jugent beaucoup et aussi le monde des animateurs n’est pas très angélique avec les boites de nuit et les mauvaises tentations qui s’assimilent à ce métier. Mais je peux dire que j’ai eu beaucoup de chance grâce aux valeurs de ma religion qui ont été inculquées en moi et à ma foie surtout. Mais malgré cela, les gens continuent toujours à nous juger mal. C’est cela qui est un peu difficile dans le métier.
J’ai trois particularités. D’abord j’aime la simplicité qui, à mon sens, reste très importante. Actuellement la majeure partie des jeunes qui viennent fraichement dans les médias ont tendance à hausser les épaules, une fois qu’ils commencent à être remarqués dans leur profession. Mais moi je rends grâce à Dieu de m’avoir démarqué de cette tendance.
Ensuite, ma 2e particularité est le fait que je suis très à l’aise devant mon public. Devant le public c’est comme si je suis devant un miroir, je me vois moi- même, je taquine les artistes et j’ai le sourire à tout moment.
Et ma dernière particularité se trouve dans le travail, j’accorde beaucoup d’importance à mon travail et j’aime aussi les gens qui travaillent.
Mon idole c’est mon père qui était un officier supérieur de la gendarmerie et ancien diplomate aux USA. Il m’a toujours dit que le métier qu’il souhaitait faire c’est celui d’un communicateur, d’un présentateur. Alors, vu cela, je me suis dit pourquoi ne pas réaliser le rêve de mon père.
Mon projet qui me tient le plus à cœur reste d’apporter plus à ce métier que les autres qui m’en ont devancés, d’apporter un changement à l’image audiovisuelle du Sénégal d’autant plus qu’il y a beaucoup de choses à faire. Je tiens aussi à remercier Dakar Musique qui est une structure nouvelle assurée par des jeunes très expérimentés.