L’association des acteurs de l’industrie musicale du Sénégal ‘’AIM’’ a maintenant son propre site internet. Elle l’a présenté hier à la presse dans un restaurant de la place.
Mise sur pied il y a un peu plus d’un mois, l’association des acteurs de l’industrie musicale (AIM) n’est plus que dans les projections et théories. Elle se formalise. Ils ont créé un site internet et proposent à ceux qui veulent adhérer à leur association des cartes de membres numérisées. Ainsi, quiconque adhère aura droit aux différentes opportunités qu’offre l’AIM dans ses éventuels partenariats avec l’Etat. Il en sera ainsi pour les coopératives d’habitat, la couverture médicale des artistes, pour ne citer que cela. Selon le président de l’AIM Zeynoul Sow, ‘’le secteur a longtemps souffert de beaucoup de problèmes dont le déficit de communication et l’absence de cadre juridique’’.
C’est pour rompre avec cette habitude que lui et ses amis ont pensé à ces cartes de membres numérisés. Par ailleurs, les adhérents auront droit à des ateliers de formation et des séances de sensibilisation sur des questions les concernant comme la Sénégalaise du droit d’auteur et du droit voisin (Sodav) entre autres projets ou initiatives qui les concernent et qui n’est pas éclairé suffisamment. L’AIM sera également une tribune où seront aussi débattus les montants des cachets. Selon le guitariste Jimmy Mbaye, les musiciens sénégalais se cherchent jusqu’à présent mais ne se trouvent pas.
‘’Aux Etats-Unis, il y a un syndicat des musiciens qui les protège. Un musicien qui vient d’ailleurs est obligé d’avoir leur aval ou de travailler avec les leurs. On ne doit plus accepter certains cachets puisque nous sommes les seuls capables de véhiculer des messages’’, déclare-t-il. C’est dans cette optique d’ailleurs qu’un des artistes, prenant part à la conférence de presse, a pris la parole pour suggérer à l’association d’établir des barèmes pour les artistes afin de ne plus faire face aux faibles rémunérations que des hôtels de la place proposent aux artistes. ‘’Malheureusement, on propose de faibles sommes aux artistes pour des hôtels qui font des chiffres d’affaires de plus de 500 millions et si on rejette cette proposition, il y en a d’autres qui l’acceptent’’, déplore-t-il.
AMINATA FAYE
Enqueteplus.com