Ibou Heavy Man est un jeune artiste compositeur qui envisage d’imposer son nouveau style musical qu’il a choisi de dénommer « tradi-acoustique » moderne. Nous l’avons rencontré pour essayer de comprendre ce genremusical original qu’il veut promouvoir avec une grande conviction.
Ibou Heavy Man est un chanteur sénégalo-mauritanien qui évolue dans le difficile domaine des variétés et qui ambitionne d’imposer son propre style. Pour ce faire, il fait beaucoup de recherches musicales. Il ne se fixe pas de limites et touche au Bikutsi camerounais, à la Soul, au Gospel et au R and B etc.
Ce musicien qui s’ouvre à toutes sortes de musiques a appris la musique tout seul. C’est en reprenant souvent la fameuse chanson « We are the world » qu’il a appris à chanter. Il s’est perfectionné en se rapprochant de professionnels qui lui ont permis de mieux appréhender les techniques vocales. Ibou, qui aime trop la mélodie, ne rechigne pas à la tache pour se frayer un chemin. Il a déjà sorti un clip émouvant qui retrace son histoire avec sa mère qui est morte dans ses bras. « Ce premier clip revêt une importance capitale à mes yeux. En effet, il retrace un épisode très triste de ma vie. Ma mère est morte dans mes bras, dans un taxi. On était très proches et elle m’a toujours couvé sous son aile protectrice car mon père est mort très tôt. Elle me disait toujours qu’elle ne verrait jamais mon premier enfant mais je ne la croyais pas. C’est ce qui est arrivé malheureusement et c’est cette triste histoire que j’évoque dans ce titre. » Ibou, qui travaille depuis longtemps en solitaire, joue très souvent au niveau de réceptifs de la place. Comme il s’ouvre à toutes sortes de musiques, il ne se presse pas pour sortir son premier album. Il est toujours en train de plancher sur son prochain album. Son second single titré « Sunu Gal » est une invite à l’adresse des hommes politiques. Il les exhorte à ne pas brûler ce pays. Ibou Heavy Man, qui se bat pour imposer son style si particulier, a travaillé activement sur la sortie de son premier album qui compte une dizaine de titres. Titré « New Ere », cet opus a été bien accueilli par les puristes. Il a aussi sorti un troisième clip qui est une reprise du titre « Talking about Revolution » de la grande Tracy Chapman. Un an après la sortie de cet album, il multiplie les prestations et continue de creuser patiemment son trou afin de se faire une place au soleil.
Ibou Heavy man qui, chante en français, anglais et wolof, envisage d’imposer son style riche et varié. Il a terminé son propos en paraphrasant le défunt Khalife général des Tidianes, Serigne Abdou Aziz Sy. Pour dire qu’il ne faut pas jouer avec le feu et qu’il faut tout faire pour sauver le Sénégal qui nous appartient tous…
Fadel Lo
Article paru dans « Le Témoin N° 1173 » –Hebdomadaire Sénégalais ( Juillet 2014)