L’artiste Adiouza n’a pas mâché ses mots concernant l’industrie musicale sénégalaise. Selon elle, la créativité laisse à désirer, car les artistes se contentent de suivre les tendances populaires au lieu d’oser l’innovation.
Pour la fille de Père Ouza, le principal problème vient de la dépendance excessive des artistes vis-à-vis du public. « On se contente de produire ce que nos fans attendent en termes d’images et de spectacles », regrette-t-elle. Cette approche, dictée par la recherche du succès immédiat, freine l’évolution musicale au Sénégal.
Malgré ce constat, Adiouza reconnaît que l’innovation se manifeste davantage dans la production des vidéos musicales. « C’est là que l’on trouve un peu plus de créativité », admet-elle. Toutefois, elle estime que la composition musicale tourne en rond, empêchant l’émergence de nouveaux styles.
Selon la chanteuse, peu d’artistes osent prendre des risques, préférant suivre des formules éprouvées pour garantir leur succès. « Tout le monde suit la même tendance. C’est devenu une question commerciale, on cherche juste à remplir les poches tant que le public apprécie », déplore-t-elle.
Face à cette situation, Adiouza appelle à plus d’audace, prenant exemple sur Youssou Ndour, qui a su innover et imposer sa propre signature musicale.
Elle annonce d’ailleurs travailler sur un projet musical différent de ce qu’elle a proposé jusqu’ici. « Vous allez bientôt découvrir un son totalement différent », promet-elle, en référence à son morceau « Maa la nob », relayé par Seneweb.