Trois questions à Birahim, chanteur : « Au Sénégal il faut faire du Mbalakh pour être reconnu »

par | 27 mai 2014 | Webnews

Le label Prince Arts vient de lancer l’album de son dernier prodige, Pape Birahim. Ce dernier, qui a longtemps assuré les chœurs pour Titi et Aida Samb, a présenté son produit à la presse vendredi dernier. Une occasion pour échanger avec lui et revenir sur son parcours et ses ambitions.

Pape Birahim,  vous venez de sortir votre premier album en tournant le dos à vos premières amours, pourquoi avez-vous lâché le reggae pour le mbalakh ?
Pape Birahim -Je dois dire que j’ai commencé à faire de la musique depuis plus d’une décennie. Je suis issu d’une famille de griots et j’ai grandi à la Médina, ce qui m’a grandement aidé dans ma carrière. J’ai démarré effectivement par le reggae et j’ai sorti mon premier single en 2006 dans un style carrément Dance Hall. J’ai aussi cheminé avec le groupe « Akiboulane ». Mais il faut oser le dire, au Sénégal, il faut faire du mbalakh pur et dur pour être reconnu. C’est par la suite qu’Ibou Ndour  m’a demandé de chanter dans « Sa Rimbam »,  un single sorti en 2007 pour lancer ma carrière. Depuis, je suis en train de patienter.

Parlez-nous du contenu de ce nouvel album…
C’est un album qui contient neuf titres et il est titré « From Médina ».  J’ai écrit toutes  les paroles mais c’est Ibou Ndour qui a arrangé tout l’album. J’y aborde des thèmes de société. Je ne me suis pas cantonné au mbalakh puisque j’ai aussi fait des incursions vers d’autres styles. Cependant, je ne voudrais pas déflorer le contenu de cet album et j’invite tout le public à l’acheter pour se rendre compte de tout le travail abattu par toute l’équipe drivée par Ibou Ndour, mon producteur, et tous les musiciens qui ont participé à la réalisation de ce produit.

Et quels sont vos projets à présent ?
J’ai été très bien encadré par mes amis de Prince Arts. J’ai dû patienter dix ans en assurant les chœurs pour Titi et Aïda Samb avant de pouvoir sortir un album. Cela m’a beaucoup servi. Maintenant, le staff de Prince Artsa jugé qu’il est temps de  sortir de l’ornière et je ne vais ménager aucun effort pour ne pas décevoir toutes les attentes. Je vais m’atteler à la promotion de ce disque en organisant des tournées ici et ailleurs.

Propos recueillis par Fadel Lo
Article paru dans « Le Témoin » N° 1166 –Hebdomadaire Sénégalais (MAI 2014)

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