« Faites de la musique » ce dimanche 21 Juin

par | 20 juin 2009 | Chroniques

Ce dimanche, le Senegal entière vibrera au son de la musique au travers d’une multitude de manifestations. Pour sa 27e édition, la Fête de la Musique proposera de nouveau une foule de rendez-vous à tous les passionnés de décibels. Le ministère de la Culture et de la Francophonie, en partenariat avec les acteurs culturels, organise une série de manifestations pour marquer cet important événement, à Dakar et dans les régions.

Dans un communiqué, le ministère annonce une visite de l’exposition sur les instruments traditionnels au Musée Théodore Monod de la Place Soweto, demain à 16 h. Le ministre Serigne Mamadou Bousso Lèye se rendra également dans divers plateaux organisés à Dakar et sa banlieue. En effet, des concerts sont programmés à Dakar, Pikine, Guédiawaye, Thiaroye, Rufisque et Bargny, à partir de 20 heures. D’autres spectacles sont aussi prévus dans les centres culturels régionaux pour célébrer cette Fête internationale de la musique. Fidèle à l’événement, l’Institut français Léopold Sédar Senghor de Dakar ouvre gratuitement ses portes aux mélomanes pour un podium au Théâtre de Verdure où s’exprimeront tous les genres musicaux. Cette année, l’Institut a concocté une soirée éclectique avec, au programme, de la world music avec Siwanya, du reggae avec Max Usufa, du rap avec Ling’Star, du mbalakh avec Facoly, mais aussi de la musique traditionnelle avec Kawsarafall Band. Le tout sera servi par de jeunes talents et des artistes confirmés. Dès 17h, la fanfare Assicos du Plateau sillonnera la ville pour guider les Dakarois vers l’Institut français avant que le spectacle ne démarre à 18h.

A Ndem
La ville organise la Fête de la Musique et un jumelage avec la ville d’Albion dans le Michigan aux Etats-Unis. Cet échange consiste à chanter « Stand by me » et d’échanger les vidéos prises lors de la performance de cette chanson afin qu’elles soient projetées de manière simultanée dans les deux villes.

A Saint-Louis
Le Centre Culturel Régional Abdel Kader Fall organise cette année la Fête de la Musique en partenariat avec l’Institut Français de Saint-Louis.
Au programme, deux jours de Fête avec le 20 juin de 17h30 à 19h30 à l’Institut français :
Adama Ngom au violon, La clique, orchestre du Prytanée militaire ,Ousmane Dieye au saxophone, la chorale de la cathédrale, concert de Tama avec Moustapha Fall.

Le 21 juin de 12h à tard dans la nuit, dans les jardins de la Gouvernance :
Chorale de la cathédrale, Adama Ngom au violon.
Sur le quai du Bou El Mogdad, La Clique, orchestre du Prytanée militaire, Ousmane Dieye au saxophone.
Rond point de la poste : 16 h la chorale de l’UGB et concert de Tama avec Moustapha Fall.

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Historique :

La Fête de la Musique a été créée en 1982 par Jack Lang. Quand Maurice Fleuret devient Directeur de la Musique et de la Danse en octobre 1981, à la demande de Jack Lang, il applique ses réflexions sur la pratique musicale et son évolution : « la musique partout et le concert nulle part ». Découvrant en 1982, à l’occasion d’une étude sur les pratiques culturelles des français, que cinq millions de personnes dont un jeune sur deux, jouent d’un instrument de musique, il se prend à rêver de faire descendre les gens dans la rue.

Et c’est ainsi, en quelques semaines, que Jack Lang, ministre de la culture, décide de lancer la première Fête de la Musique, le 21 juin 1982, jour du solstice d’été, nuit païenne se référant à l’ancienne tradition des fêtes de la Saint-Jean.

« Faites de la musique, Fête de la Musique », la formule devenue mot d’ordre n’avait rien du slogan. Cette mobilisation des musiciens professionnels et amateurs, cette attention nouvelle portée à tous les genres musicaux, devenaient ainsi, à travers la réussite immédiate d’une manifestation populaire et largement spontanée, la traduction d’une politique qui entendait accorder leur place aux pratiques amateur ainsi qu’au rock, au jazz, à la chanson et aux musiques traditionnelles, aux côtés des musiques dites sérieuses ou savantes.

La gratuité des concerts, le soutien de la SACEM, le relais des médias, l’appui des collectivités territoriales et l’adhésion de plus en plus large de la population, allaient en faire, en quelques années, une des grandes manifestations culturelles françaises.
Elle commence à  » s’exporter  » en 1985, à l’occasion de l’Année européenne de la Musique. En moins de quinze ans, la Fête de la Musique sera reprise dans plus de cent pays, sur les cinq continents.

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